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Bernard Spitz (FFA) : "Les assureurs seront extrêmement souples" avec les victimes de l'ouragan Irma

Bernard Spitz, président de la Fédération française d'assurance, était l'invité de "L'interview éco", vendredi soir, pour évoquer les conséquences économiques du passage de l'ouragan Irma.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
 

Après le passage de l'ouragan Irma sur Saint-Martin et Saint-Barthélemy, les deux îles françaises des Antilles sont dévastées. Les dégâts sont considérables. La facture devrait dépasser 200 millions d'euros, selon la Caisse centrale de Réassurance. "C'est quelque chose qui n'est pas déraisonnable, mais ça peut être plus lourd", a réagi, vendredi 8 septembre sur franceinfo, Bernard Spitz, président de la Fédération française de l’assurance (FFA).

franceinfo : Quel est le rôle des assureurs après le passage d'Irma, qui a semé la dévastation à Saint-Martin et Saint-Barthélemy ?

Bernard Spitz : Le travail des assureurs est de faire leur métier, de créer toutes les conditions pour venir en aide de la façon la plus professionnelle, la plus rapide, la plus efficace aux assurés. Nous avons pris un certain nombre d'initiatives, comme à chaque fois qu'il y a des catastrophes naturelles. Nous avons deux îles très asymétriques, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, des commerces de nature différente, un tourisme de nature différente. Il y a des dégâts humains, des dégâts d'exploitation par rapport au commerce et aux professionnels, donc tout cela est difficile à évaluer. Les estimations qui circulent, aujourd'hui, évoquent un coût de 200 millions d'euros. C'est quelque chose qui n'est pas déraisonnable, mais ça peut être plus lourd. Cela permet de situer la nature des choses, mais ça ne permet pas d'apporter une réponse professionnelle précise à une évaluation fondée sur des faits connus.

Comment doivent procéder les sinistrés pour faire leur déclaration de catastrophe naturelle ?

Nous avons indiqué de la façon la plus claire à la population, qu'elle devait dans les dix jours qui suivent, fournir la déclaration de catastrophe naturelle. Ils sont tenus de fournir les documents relatifs au sinistre. Normalement, c'est dix jours. Mais, là, ce sera beaucoup plus. On comprend bien que les gens sont dans la difficulté. Ils ont autre chose à faire que de rassembler des documents. Donc, ne vous inquiétez pas si vous n'êtes pas en situation de fournir tout de suite les informations. Les assureurs seront extrêmement souples. Tous ceux qui le peuvent, il faut informer le plus rapidement possible votre assureur, car plus tôt, vous l'aurez informé, plus tôt le processus d'indemnisation sera mis en œuvre. Il y aura des missions d'expertise dépêchées sur place dès que les moyens de circulation seront établis.

Quand interviendront les premières indemnisations ?

Elles suivront les premières informations données par les victimes de leurs sinistres. Ça peut être une affaire de semaines. Il y a des délais légaux qui sont fixés à deux mois pour les premières indemnisations et à trois mois pour la couverture. On va s'efforcer, en dépit de la distance, de montrer à nos compatriotes que le fait d'être éloignés de la Métropole ne va pas les pénaliser. Ce métier n'existerait pas s'il n'y avait jamais de catastrophes naturelles. Il y a des dispositifs qui sont prévus. Le niveau de la sinistralité que l'on a dans ces deux îles est modeste par rapport à des zones extrêmement denses et dans lesquelles d'autres catastrophes se produisent.

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