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Automobile : "La situation s’est normalisée à un niveau satisfaisant", selon Jacques Aschenbroich, PDG de Valeo

Après avoir supprimé 12 000 postes il y a quelques mois, l'équipementier automobile annonce avoir déjà réembauché 9 000 personnes.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Jacques Aschenbroich, PDG de Valeo, était l'invité éco du mardi 8 décembre 2020. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

La crise persiste, mais la situation s’améliore, et plus vite que prévu. Selon Jacques Aschenbroich, le PDG de Valeo, un des principaux équipementiers automobiles du monde, le secteur reprend des couleurs, après un début d’année catastrophique. Au premier semestre, Valeo avait perdu plus d’un milliard d’euros. Aujourd’hui, affirme le dirigeant, "notre chiffre d’affaires est redevenu normal très vite en Chine. Et en Amérique du nord aussi, dès le mois de juillet. L’Europe a été un peu plus poussive"

Le PDG du groupe, invité éco du mardi 8 décembre, considère que la situation, aussi "fragile" soit-elle, "s’est normalisée à un niveau satisfaisant". Il y a quelques mois, l’équipementier annonçait 12 000 suppressions de postes dans le monde, soit 10% de ses effectifs. Mais l’amélioration rapide de la situation lui a permis de recruter : "On a réembauché déjà à peu près 9 000 des 12 000 personnes, y compris en France", annonce Jacques Aschenbroich sur franceinfo.  

L’essor des voitures électriques

La crise a accéléré l’évolution du secteur. Aujourd’hui, en Europe, 10% des voitures neuves vendues sont des voitures électriques. Une tendance durable ? Oui, selon Jacques Aschenbroich : "Depuis le début de l’année, en Europe, le marché des voitures électriques, hybrides et hybrides rechargeables a plus que doublé. C’est le sens de l’histoire. Dans dix ans, en Europe et en Chine, [ces véhicules représenteront] probablement 30% du marché." 

La Convention citoyenne pour le climat a proposé d’interdire dès 2025 la vente des véhicules les plus polluants. Selon le media Reporterre, le gouvernement préférerait attendre 2030. Selon Jacques Aschenbroich, dont le groupe s’est largement recentré sur le véhicule électrique, 2030 est pourtant la bonne échéance : "L’équilibre donné par la Commission européenne avec le Green Deal, avec ces normes extrêmement puissantes (…) va dans la bonne direction."   

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