Adina Revol, porte-parole de la Commission européenne en France : "La compétitivité de l'industrie européenne sera préservée quoi qu'il en coûte"
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prononcé mercredi 13 septembre matin son discours sur l’état de l’Union européenne devant les parlementaires réunis à Strasbourg. Au programme : la concurrence des voitures électriques chinoises, un pacte vert européen, et puis un sujet qui fâche sur le plan politique : l’élargissement de l’Union. Adina Revol, porte-parole de la Commission européenne en France, est l’invitée éco de franceinfo, mercredi.
franceinfo : Que retenir de ce quatrième et dernier discours de l’actuelle mandature d’Ursula von der Leyen ?
Adina Revol : C'est un discours important à 300 jours des élections européennes, qui a eu lieu à Strasbourg devant les représentants des citoyens européens. C'est un grand moment de démocratie européenne et devant l'Assemblée des députés européens, la présidente a fait un état de ce qu'elle a accompli sur l'année passée. (…) Elle a projeté l'Europe sur l'année à venir, notamment du point de vue économique, en annonçant l'activation de cette clause, de cette investigation contre les subventions chinoises.
Appliquer des mesures coercitives contre les voitures électriques chinoises aujourd’hui, n’est-ce pas trop tard ?
La Commission européenne a établi un certain nombre de données déjà. Maintenant, l'idée, c'est de voir justement si ces subsides sont anti-compétitifs. Et puis la Commission peut imposer de manière provisoire des mesures de défense commerciale.
La présidente de la Commission européenne s'est surtout attardée sur le fameux Pacte vert, un pacte équitable "pour assurer, dit-elle, la transition écologique". Est-ce que ce pacte peut faire réellement consensus ?
Il y a déjà un consensus sur le Pacte vert parce que, peu de gens le savent, nous avons une loi climatique européenne. Nous sommes le seul continent qui avons en fait une loi climatique, donc ce ne sont pas juste des engagements politiques. Nous avons une loi pour la neutralité climatique. Pour 2050.
Est-ce que c'est le bon moment pour parler de l'élargissement de l'Europe à l'heure même où ce sujet fait polémique et divise beaucoup les Européens ?
Alors, la présidente l'a rappelé aujourd'hui, la prochaine étape sera le rapport sur l'élargissement du mois d'octobre. La place de l'Ukraine, de la Moldavie et des Balkans occidentaux sera discutée dans ce temps-là. Elle a donné l'exemple de cette jeune écrivaine ukrainienne qui a été tuée, en amenant son fils pour le protéger en Europe. Lorsqu'elle a atteint la frontière de la République tchèque, elle a pleuré parce qu'elle était en Europe. Et la présidente a fini son discours en disant que l'achèvement de l'Europe sera le meilleur investissement dans notre prospérité et dans notre avenir.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.