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Syrie : priorité au plan russe?

La proposition de Vladimir Poutine de mettre sous contrôle l'arsenal chimique de la Syrie est accueillie avec prudence. Leurre ou projet sérieux, l'Elysée ne sait pas encore sur quel pied danser.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

François Hollande réunit en ce moment même un conseil de
Défense où toutes les options sont étudiées. Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture sur i> Télé :

"On connaît la détermination des Russes dans la
position qui était la leur jusqu'ici, maintenant il y a une ouverture et il
faut que l'on soit capable de l'évaluer et de regarder la crédibilité de cette
proposition. Toutes les options sont toujours sur la table parce que c'est
comme cela que l'on a pu faire bouger les choses.
"

Deux résolutions examinées au Conseil de Sécurité de l'ONU

L'une contraignante signée par les Etats-Unis et la France,
l'autre par la Russie. Des négociations en forme de bras de fer. Le contrôle
des armes chimiques syriennes risque de prendre des années. Attention à ne pas
tomber dans un piège prévient, sur Europe 1,
l'ancien patron de la diplomatie française, Alain Juppé.

"Il est clair qu'il faut que le système de contrôle
soit effectif, sérieux, crédible et que cela ne soit pas une manœuvre de la
Russie, ni de Bachar al-Assad. Il ne faut pas se satisfaire du simple contrôle
des armes chimiques, parce que si cela veut dire que par ailleurs le régime continue
à écraser ses populations ce n'est pas tolérable et on se fait piéger.
"

Quoiqu'il arrive désormais, Ségolène Royal redoute un
embrasement mondial. Une guerre mondiale n'hésite-t-elle pas à affirmer au
micro de RMC.

"Il y a un risque d'intervention, mais aussi peut-être
plus grand de non-intervention. La non-intervention peut aussi déclencher un
conflit mondial dans le sens où le feu vert était pour la dissémination des
armes chimiques et pour la dissémination des armes nucléaires.
"

La petite phrase de François Fillon continue à faire
polémique

La gauche critique et la droite ne comprend pas. "Je
conseille de voter pour le moins sectaire,
" a déclaré le député de Paris
en cas de duel PS-FN aux municipales. Alain Juppé le recadre en lui rappelant
la doctrine de l'UMP : le ni-ni.

"Le premier ni, c'est pas de Front national et le
deuxième ni, on ne fait pas de Front républicain parce que c'est une stratégie
d'échec.
"

Le député Bruno Le Maire, ancien membre du gouvernement
Fillon, estime, pour sa part, que le FN ne fait pas et ne doit pas être une
boussole politique.

"Je considère que personne dans ma famille politique,
quelque soit les responsables avec lesquels je discute, nous sommes tous d'accord.
Nous ne mettrons jamais notre bulletin dans une urne pour un candidat du Front
national. Ce ne sont pas non idées, nos convictions et c'est dommage d'avoir à
le rappeler.
"

François Fillon devrait préciser sa pensée jeudi soir lors
d'un meeting à Nice.

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