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Polémique avec José Manuel Barroso et affaire Tapie

Tour d'horizon de l'actualité politique de ce mardi matin :explications de texte et déminage après le tollé provoqué par les propos de José Manuel Barroso, le président de la commission européenne, suites de l'affaire de l'arbitrage du Crédit Lyonnais et Marylise Lebranchu se trompe de réforme.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
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Barroso et la France "réactionnaire" :

Visiblement agacé par la volonté de Paris de préserver l'exception culturelle en l'excluant des négociations sur le libre-échange entre l'Europe et les Etats-Unis, José Manuel Barroso a parlé de vision antimondialisation "complètement réactionnaire " dans une interview au journal Herald Tribune. Sèche réplique de François Hollande qui juge le propos incroyable. Et depuis, les boulets rouges volent en escadrille. Même au sein de la Commission européenne, où Michel Barnier, commissaire au marché intérieur, prend le contre-pied de son président sur LCI : "Quand on défend la diversité culturelle, la création, l'industrie - ce sont des centaines de milliers d'emplois en Europe - on n'est pas réactionnaire. On est dans une vision du monde qui n'est pas aseptisée, qui n'est pas uniformisée ".

Michel Barnier qui accuse tout de même les partisans du protectionnisme en France d'être réactionnaires. Mais pour le président du MoDem, François Bayrou interrogé sur i-Télé, la défense de l'exception culturelle est une question pragmatique : "Quand vous avez, parce que vous créez directement en anglais, un marché d'un milliard et demi de personnes et qu'en français, vous n'avez actuellement qu'un marché de 150 millions, le combat est inégal et il doit être mené en prenant en compte cette spécificité française ".

Affaire Tapie : Stéphane Richard sous surveillance

Le PDG d'Orange a été placé sous surveillance par le conseil d'administration de l'entreprise. François Hollande avait annoncé qu'il souhaitait qu'il reste malgré sa mise en examen dans l'affaire de l'arbitrage du Crédit Lyonnais. La porte parole du gouvernement... Najat Vallaud-Belkacem, justifie cette décision sur Radio Classique : "Ce qui l'a emporté dans la décision du gouvernement, c'est simplement de vouloir préserver une entreprise qui n'est pas n'importe quelle entreprise. Et donc c'est évidement momentané en fonction de l'enquête. Aujourd'hui la mise en examen ne conduit pas à empêcher Stéphane Richard d'exercer ses fonctions. Si la procédure judiciaire évoluait de telle façon que ça allait plus loin à l'égard de M. Richard, la question se reposerait à nouveau ".

Marylise Lebranchu se trompe de réforme des retraites :

La tension monte entre le gouvernement et certains syndicats à deux jours de l'ouverture de la conférence sociale. Les discussions porteront notamment sur les retraites. Et c'est un sujet qui fâche après la remise du rapport Moreau qui préconise un allongement de la durée de cotisation et un alignement public-privé. FO et la CGT jugent le gouvernement trop sensible aux arguments du patronat, ce que réfute la ministre de la fonction publique, Marylise Lebranchu. Mais voulant rappeler que de son point de vue, la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy était injuste, elle commet un lapsus dans le feu de l'action, parlant de la réforme "2013 ". Une erreur que les syndicats se feront sans doute un malin plaisir de relever.

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