La belle détermination de Jean-Marc Ayrault
Les rythmes scolaires
Jean-Marc Ayrault affiche une belle détermination, une
obstination diront certains. Les instituteurs, les parents, les maires ont beau
protester, à la rentrée 2014, tous les écoliers passeront à la semaine de quatre
jours et demi.
"Cette réforme qui a pour seule but l'intérêt de l'enfant,
doit être faite et elle sera faite. Il ne faut pas perdre le fil, et le fil c'est
l'intérêt de l'enfant. Ce sont les horaires de cours. C'est ça la réforme et
cela ne relève pas de la décision des maires, mais de la décision du ministère
de l'Education nationale. "
L'écotaxe et la TVA
Jean-Marc Ayrault très déterminé aussi sur l'application de
l'éco taxe. Sous la pression des bonnets rouges bretons, le gouvernement a
suspendu la taxe poids lourd mais elle sera bien appliquée, dit le Premier
ministre, même s'il ne précise pas quand.
Le Premier ministre a aussi confirmé la hausse TVA au 1er
janvier. "Cela permettra de financer la baisse du coût travail pour
toutes les entreprises. "
Garder le cap
Dans ce climat très tendu pour le gouvernement, certains, y
compris au PS réclament un changement de politique. Pas question, répond Jean-Marc
Ayrault. On ne change pas de cap.
"Je veux que l'on garde un peu son sang froid. Dans la
tempête, des les temps difficiles, les Français jugent leurs dirigeants à leur
capacité à tenir le cap, à faire preuve de sang froid, à faire preuve de
fermeté. Si j'avais l'œil uniquement fixé sur les sondages chaque matin, je ne
pourrai pas faire mon travail de façon sereine. Je le fait avec la plus grande
détermination. "
Contestation
La grogne est partie de cette écotaxe, mais la contestation
s'étend. Ce n'est pas qu'un mouvement contre les impôts, dit Olivier
Besancenot, c'est aussi un mouvement contre plans sociaux et licenciements et
contre un impôt injuste. Sur France 2, le responsable du NPA explique que
François Hollande est comme Nicolas Sarkozy.
"Hollande on n'en attendait rien et il a quand même
réussi à nous décevoir. Je crois que cela résume l'état d'esprit de millions de
personnes qui sont complètement déboussolées. Il y a un cirque politicien à l'Assemblée
nationale. C'est une cour de récréation où l'on s'insulte. La crise politique
est presque permanente parce que deux personnes sur trois ne font plus la
différence entre la gauche et la droite. "
Dans son propre camp il y en a aussi qui contestent sa
politique, qui réclame sa démission et qui lui donne même des conseils, exemple
avec le président de l'Assemblée nationale. Sur Europe 1, Claude Bartolone conseille
à l'exécutif de s'expliquer, pour que les Français comprennent les efforts que
le gouvernement leur demande.
"Il n'y a pas de bouc-émissaire. Il faut que nous soyons
plus actifs pour associer les Français à ce besoin de reconstruction du pays. Le
président de la République aura à préciser, à chaque fois qu'il intervient, les
orientations qu'il propose aux pays. "
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