L'écotaxe et la Révolution française qui a "commencé comme ça"
Pour lui dans ce dossier de l'écotaxe, la colère gronde : "C'est une révolte contre la taxe qui est à prendre au sérieux. Je vous
rappelle que la Révolution française a commencé comme cela. On a commencé sept
ans avant la révolution à décider l'écotaxe de l'époque, à mettre autour de
Paris le mur des fermiers généraux. "
En 2013, quatre portiques et 11 bornes ont déjà été
incendiés. Les manifestants ont aussi enfoncé le portail de la sous préfecture
de Morlaix. Alors que les premières réunions sur le pacte d'avenir pour la Bretagne
commencent aujourd'hui, Benoit Hamon, ministre délégué Economie solidaire est choqué
par ses méthodes et cet ultimatum. Il le dit sur France 2.
"L'ultimatum sinon quoi ? Sinon on casse ?
Si c'est cela, la violence ne donne pas des droits à un chantage sur le
gouvernement. On ne peut pas accepter ce précédent qui serait plus on casse,
plus on a de chance d'obtenir satisfaction, parce que cela va être le chaos
dans ce pays. "
Pour le retrait
François Delapierre, secrétaire national du Parti de gauche,
lui-même favorable au retrait de l'écotaxe ne se gène pas pour encourager les
bonnets rouges, quitte à moquer le gouvernement.
"Ils auraient tort de se priver puisqu'il y a un
gouvernement qui ne fait rien. Des portiques sont détruits et il n'y a pas une
seule amende, pas une seule personne arrêtée et cette décision de suspension de
l'écotaxe on voit bien qu'elle place le gouvernement dans une situation
impossible. Ils ne vont jamais réussir à la remettre en place. "
Une suspension provisoire
Si le ministre de l'Economie Pierre Moscovici rappelait hier
que l'écotaxe est seulement suspendue, et qu'elle a vocation à s'appliquer à
terme, pour l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin le gouvernement n'a
pas assez étudié l'écotaxe.
Le sénateur UMP de la Vienne s'exprime sur RTL : "Les
socialistes n'ont pas pensé le sujet. Le principe n'est pas mauvais, ils
doivent tout remettre à plat, renégocier avec les différents partenaires,
assumer la situation et ne pas se dérober. On a le sentiment que l'on est dans
une situation de vacances du pouvoir. "
Une mauvaise méthode
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et breton, se dit
viscéralement attaché à la région. Il explique sur France inter que la méthode
des manifestants n'est pas la bonne.
"L'ultimatum ne fait pas partie de la panoplie de la
République. On ne travaille pas comme cela. La démocratie c'est la main tendue,
le dialogue, le travail, la proposition. C'est ce qui va se passer aujourd'hui
à Rennes et en Conseil des ministres. "
Le gouvernement craint la contagion à d'autres régions et veut
éviter un mouvement national qui agrégerait les mécontents. Les réunions
d'aujourd'hui s'annoncent donc déterminantes, car dans ce conflit avec les
bonnets rouges, les images renvoyées deviennent compliquées à gérer !
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