Une affaire qui enflamme la gauche et déchire la majorité. C'estle cas de Pascal Durand, secrétaire national d'EELV, invité de France Info cematin."Il y a la loi, mais il y a des principes supérieursqui sont des valeurs d'humanité et de fraternité. Le gouvernement se grandiraità ne pas utiliser des méthodes de cette nature. On n'arrête pas un bus scolairepour faire descendre un élève, l'interpeller et l'expulser. "Pour Pascal Durand, l'expulsion de l'adolescente est"une erreur, une faute, il faut la faire revenir ". Il rappelle que 40mineurs ont été expulsés l'an dernier. "Leonarda ne doit pas êtrel'arbre" qui cache une forêt "pas très belle ".Chevènement défend VallsDe l'autre côté du spectre politique - et pourtant toujoursà gauche - Jean-Pierre Chevènement rappelle que la famille de Leonarda avaitexploré tous les recours possibles. L'ancien ministre de l'Intérieur deFrançois Mitterrand défend Manuel Valls et une politique de fermeté dans ledossier des reconduites à la frontière. Le PS doit choisir, déclare Jean-PierreChevènement sur iTélé."La gauche se tire une balle dans le pied en attaquantManuel Valls et en attaquant une politique dont aucun gouvernement ne peutfaire l'économie. Il faut que le Parti socialiste nous dise si son idéologieest celle d'un parti du gouvernement ou si c'est celle du réseau éducation sansfrontière. "Un problème d'autoritéLe PS relève de la pathologie, diagnostique sur LCI ladéputée UMP Nathalie Kosciusko-Morizet."Est-ce qu'avant Noël nous aurons une semaine où nousn'aurons pas de ministres qui s'affrontent ?Le Parti socialiste est devenu le parti schizophrène, ils ont besoin d'unegrosse thérapie de groupe. "NKM pointe un "problème d'autorité " au sommet del'Etat. Même diagnostic du député-maire de Troyes François Baroin, sur cetteaffaire Leonarda."C'est révélateur de l'état de délabrement de lagauche dans son spectre le plus large à l'égard de la question d'autorité. Ceproblème d'autorité vient à la fois du Premier ministre, mais du président dela République. "Le gouvernement tente de déminerInvitée de RTL, Najat Vallaud-Belkacem estime que lescirconstances de l'expulsion de la collégienne sont "éminemmentchoquantes" si elles sont avérées. La porte-parole du gouvernement exhorteà attendre les résultats de l'enquête administrative, attendus demain. Elleestime que "l'école doit être sanctuarisée. Aller chercher un enfant à laporte de son école ou dans une activité périscolaire ne fait pas partie de nosfaçons de faire ".En revanche, "les accusations lancées à l'égard duministre de l'Intérieur sont totalement ubuesques ", dit-elle. "S'il y a des responsabilités, ellessont à un niveau local et il faut s'interroger sur celles-là ".La convention de l'UMPA l'ordre du jour le "droit d'inventaire" duquinquennat sarkozy. Un mot interdit désormais. L'affaire ne présente aucunintérêt affirment en choeur François Baroin : "C'est une drôle d'idée,au mieux inutile au pire dangereuse " et Nathalie Kosciusko-Morizet : "Cette histoire d'inventaire n'est d'aucune actualité pour les Françaiset ce qui m'intéressent ce sont leurs urgences à eux. "Même les soutiens de François Fillon ont viré de bord. Hier,ils réclamaient ce "droit d'inventaire". Une terminologie qui n'estplus de mise aujourd'hui. Le député UMP Jérôme Chartier, porte-parole deFrançois Fillon sur iTélé :"François Fillon n'a jamais parlé de droit à l'inventaire,il a parlé de regard responsable. Ce que je souhaite c'est qu'à chaque regardsur le passé on propose aussi pour l'avenir. "Fillon, Raffarin, Devedijan, Wauquiez, Mariton, Pécresse :nombre de ténors UMP ont bien réclamé cet "inventaire" du quinquennatSarkozy pour permettre à la droite de repartir d'un bon pied. Mais aucun oupresque ne sera présent au siège de l'UMP cet après-midi et dans l'intitulé dela convention, "l'inventaire" est devenu "l'évaluation". Toutun programme.