Cet article date de plus d'un an.

"L'info de l'Histoire". Le champagne des présidents

L’info de l’histoire, dans cette période de fête, s’arrête sur ce que les grands hommes ont apporté à nos habitudes festives. Et s’il y avait un champagne des présidents ?

Article rédigé par Fabrice d'Almeida
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Une bouteille de champagne Dom Perignon 1955. (/NCY / MAXPPP)

Le champagne, c’est la boisson des fêtes et le Dom Pérignon est sans doute le plus luxueux et le plus connu des très grands champagnes. Le Dom Pérignon, en effet, a été imaginé en 1921 par Moët & Chandon pour créer une cuvée de prestige qui puisse concurrencer les plus grands vins de champagne sur le marché international. Or, ce n’est pas un vin simple. C’est un assemblage de vins des grandes années qui permet d’avoir ce qui se fait de meilleur. D’où l’ampleur et le goût spécifique de chaque cuvée. Le succès a été confirmé quand en 1937, la première cuvée a été commandée à plus de 300 exemplaires par un distributeur américain qui voulait servir 150 clients privilégiés.

Mais depuis le Dom Pérignon a remplit une autre fonction pour la France. Par exemple, à l’occasion du sommet du G7 au Louvre, en 1989, un tonneau de Dom Pérignon est ouvert pour les invités et le président américain George Bush père doit interpeller Margaret Thatcher, la Première ministre pour qu’elle vienne goûter l’élixir avant le déjeuner officiel, sous le regard amusé de François Mitterrand.

Rien d’étonnant dans cette scène. Depuis la guerre, ce champagne est entré dans les caves de la République. Sous la IVe République, les présidents Coty et Auriol servaient du Dom Pérignon 1947. Puis De Gaulle et Pompidou ont servi la cuvée de 1962. Tous les présidents en ont usé. On parle de la "diplomatie de l’assiette" pour désigner l’apport de notre gastronomie aux relations internationales. Mais on devrait autant parler d’une diplomatie du Dom Pérignon.

Les chefs d’État étrangers s’y mettent aussi : exemples, la reine d’Angleterre pour le mariage de ses fils et petit-fils ; ou encore l’empereur du Japon recevant François Hollande. Ce dernier, en 2012 en servait à Angela Merkel, pour réchauffer l’amitié franco-allemande, comme le général De Gaulle l’avait fait avec Konrad Adenauer 50 ans plus tôt. En somme, ces champagnes au luxe assourdissant, servis avec modération, ont contribué à asseoir le prestige de la France.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.