Un nonagénaire meurt après le vol de sa 2CV, un modèle unique
Roger Brioult en était un. Dans le Parisien, ce matin, Jean-Marc Ducos raconte l'histoire de cet historien de l'automobile. Dès 1974, le collectionneur veut posséder la dernière 2CV qui sortira de l'usine Citroën. Il en fait une priorité. Il demande au constructeur de la lui réserver. En 1988, son rêve se réalise : quand l'usine s'arrête, la 2CV est à lui. Cette voiture, c'est sa fierté, son plaisir. Il l'entrepose avec seize autres modèles dans le garage de sa propriété, dans l'Oise. L'historien vieillit à côté de sa collection. Au début de cette année 2012, il a 90 ans, il est malade, il a du mal se déplacer. Mais il sait que sa 2CV est là et qu'elle est exceptionnelle.
D'autres le savent également. Le mois dernier, des cambrioleurs pénètrent dans la propriété. Ils viennent avec un camion. Ils ne dérobent qu'un véhicule : la perle du garage, cette voiture qui semble banale mais qui a beaucoup de valeur ; elle est évaluée à 110.000 euros.
Quand Roger Brioult découvre le vol, il est très affecté. Le nonagénaire est malheureux. Une semaine après, il meurt. Aujourd'hui, sa famille est persuadée que le cambriolage l'a achevé. La femme du collectionneur témoigne dans les colonnes du Parisien : "Celui qui a fait cela a tué mon mari. Il n'avait plus la santé mais il avait encore le moral. Après le vol, il a aussi perdu le moral".
Qui a dérobé la 2 CV ? Peut-être un autre collectionneur résidant à l'étranger. Dans le Parisien, un spécialiste explique que de toute façon le véhicule est si exceptionnel qu'il est invendable. Des clubs de voitures anciennes ont diffusé des photos et le numéro de série de la Citroën. Mais la 2CV est introuvable.
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