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L'expérience Vendée Globe : Semaine 6

Seize micros embarqués à bord de "LinkedOut", le bateau de Thomas Ruyant. Une installation de l'artiste Molécule qui offre une première mondiale : raconter le tour du monde à voile par l'audio. À vivre tous les jours de la course sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo - Eric Valmir
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Thomas Ruyant a vaincu le signe indien (Thomas Ruyant / Linkedout)

Latitude 55°26' SUD au large de l'ile des antipodes. La température de l'air est de 7 degrés, il fait 8 dans l'eau et la mer forme des creux de deux mètres. 

Ce week-end ne marquait pas seulement la sixième semaine de course écoulée. Sans être superstitieux, une longitude restait dans les têtes de l'équipe. Celle de la ville de Bluff, au sud de la Nouvelle-Zélande, où il y a quatre ans Thomas Ruyant parvenait héroîquement à ramener son bateau "Souffle du Nord", disloqué après avoir heurté un Objet Flottant Non identifié. Cette longitude est passée. Un coup d'oeil par dessus l'épaule. Tout ça, c'est du passé.

L'Indien est derrière. L'océan et le signe qui porte son nom aussi. L'entrée dans le Pacifique est d'une telle sérénité qu'il encourage à la récupération. On entend dans le carnet de bord sonore du jour Thomas écouter de la musique, siffloter, se détendre, se faire à manger. Le marin en avait besoin : "Physiquement, depuis trois ou quatre jours, je fais de très bonnes nuits, les conditions nous le permettent, ça fait du bien. J’ai un peu tiré sur le bonhomme : ça m'a beaucoup coûté, en lucidité, en énergie ; j'ai fait des erreurs de trajectoire. Même si les choses auraient pu bien se passer, j'ai fait des bêtises. Je recolle tout doucement sur Charlie, j'ai bien récupéré. J'étais pas mal cuit." 

L'attention est fixée sur le vaste anticyclone qui sévit au  sud de la Nouvelle-Zélande. Les trois leaders dont Linkedout se retrouvent compressés entre la Zone d’Exclusions Antarctique et ces vastes zones de hautes pressions, peu ou pas ventées, en déplacement elles aussi vers l'est. Les solitaires tirent de longs bords de portant peu déterminants pour les classements, et qui font seulement varier les écarts de quelques dizaines de milles au hasard des bords plus ou moins rapprochants.


Analyser toutes les heures les fichiers météo, le baromètre, et ne pas perdre des yeux les nuages. Le Pacifique va désormais s'étendre comme un désert sans repères, si ce n'est celui du ciel et de l'eau. 

L'Expérience Vendée Globe

Voix et Son : Molécule

Mixage : Dhofar Guérid @Radio France

Rédaction en Chef : Eric Valmir

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