Cet article date de plus d'un an.

"Si j’étais un poisson" : la chanson de l’américaine Corook sur la valeur de la différence est devenu un tube sur TikTok

La vidéo a cumulé un million de vues en seulement deux heures, plus de 16 millions aujourd’hui. Une belle revanche pour Corinne Savage, 28 ans, qui a composé cette chanson alors qu’elle traversait une période de mal-être face à l’impossibilité de "rentrer dans les cases".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
"If I Were A Fish", sur le compte TiokTok de Corook. (CAPTURE D'ECRAN)

Elle a composée sa chansonnette sans grande ambition, juste pour se réconforter elle-même, mais le titre If I Were A Fish a pris la dimension d’un véritable tube : 16 millions de vues en quelques jours, des centaines de milliers de message et des interviews sur à peu près toutes les chaines aux États-Unis. Corinne Savage, Corook de son surnom, a 28 ans, elle habite Nashville dans le Tennessee et depuis deux ans, après avoir décroché son diplôme en musique contemporaine, elle s’est lancée sur les réseaux sociaux et publie régulièrement des chansons, ses propres compositions à la guitare.

Elle a eu un petit succès l’année dernière : It’s OK, mais elle n’avait jamais dépassé 500 000 vues jusqu’au mois d’avril où elle a mis sur TikTok une vidéo d’elle en train de chanter avec son amie Olivia dans son canapé, If I Were a Fish, si j’étais un poisson : "Si j’étais un poisson, et que tu m’attrapais, tu te dirais : bon sang mais quel poisson ! Exceptionnel, énorme, une rareté, quelle chance j’ai d’en avoir trouvé un pareil !"

Ce poisson exceptionnel que chante Corinne Savage, c’est une façon de parler de la valeur de la différence, sa différence, le fait qu’elle est amoureuse d’une fille et pas d’un garçon, le fait qu’elle ne fait pas une taille 36 mais plutôt 46, le fait qu’elle ne rentre pas dans les cases, qu’elle ne correspond pas aux standards. Un décalage dont elle est fière, qu’elle revendique mais qui lui vaut aussi parfois des commentaires dégradant, voire insultant de la part d’anonymes sur internet.

"J’ai écrit ces paroles alors que je traversais une journée très difficile, explique-t-elle sur TikTok, une journée éprouvante, je me sentais très mal, triste, pas à ma place dans ce monde, donc j’ai pleuré, appelé mon amie Olivia et pour surmonter tout ça, on a écrit cette chanson ensemble en dix minutes, juste pour se rappeler la joie qu’il y a à être différentes". Son ode à célébrer la différence a immédiatement trouvé son public : un million de vues en deux heures, plus de 16 millions aujourd’hui, des remerciements par milliers d’internautes éprouvant le même décalage, et des articles partout, du New York Times à Rolling Stone.

L’engouement est tel qu’il y a une semaine, dans un parc, Corook s'est retrouvée entourée d'une centaine de personnes qui ont entonné à l’improviste sa chanson, comme un exutoire, une thérapie, une communion, la meilleure preuve que le bonheur n’est pas dans le fait de rentrer dans les cases mais de se serrer les coudes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.