Pourquoi Melisa Raouf, 20 ans, participera à la finale de "Miss Angleterre" sans maquillage
La finale aura lieu le 17 octobre et départagera 41 prétendantes, dont une défilera sans maquillage. C’est elle qui l’a annoncé après avoir appris sa sélection : l’étudiante en science-politique veut ainsi "prouver qu’on a le choix de ne pas se maquiller".
Une première en 94 ans. À 20 ans, Melisa Raouf vient d’être sélectionnée pour la finale du concours de "Miss Angleterre" qui se tiendra le 17 octobre prochain. Et dans la foulée, elle a annoncé qu’elle défilerait au côté des 40 autres prétendantes sans maquillage, naturelle, juste comme elle est.
Depuis 2019, le concours comporte une épreuve sans maquillage, mais jamais depuis sa création, il y a donc 94 ans, une participante ne s’est présentée au naturel devant les juges. D’où le retentissement de l’annonce de Melisa Raouf qui n’est fini plus faire parler d’elle sur les réseaux sociaux et dans la presse britannique.
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"Ce que je veux faire, explique l’étudiante à la BBC, c’est simplement prouver qu’on a le choix, qu’on n’est pas obligé de se maquiller si on ne le souhaite pas et que l’on peut embrasser ses défauts et ses imperfections. La vraie beauté, c’est la simplicité." Pourtant, avant de pouvoir dire ça, elle aussi a porté beaucoup de maquillage.
Adolescente, comme ses amies, elle a suivi avec assiduité les consignes des tutoriels sur Youtube et Instagram. Mais ça ne l’a pas aidée à se trouver, à être plus à l’aise avec elle-même. Au contraire, elle explique être tombée dans une spirale de mal-être en se comparant aux standards de beautés irréels promus par les réseaux sociaux. Alors elle a arrêté. Et en début d’année, elle a décidé de participer au célèbre concours de de miss, d’aller là où l’on note la beauté, précisément pour passer ce message : le maquillage ne nous définit pas.
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Elle n’appelle pas à abandonner tout maquillage, elle dit qu’on doit pouvoir ne pas en porter si on le souhaite, que ce qui compte, c’est notre décision et pas telle ou telle injonction.
D’ailleurs, quand il n’y a plus d’injonctions, il n’y a plus beaucoup de maquillage. Les confinements anti-Covid l’ont prouvé, reléguant au placard mascara, blush et rouge à lèvres, parce qu’on n’est plus en représentation, qu’on y gagne du temps et de l’argent, et qu’au fond seule la qualité du travail rendu compte. Preuve que Melisa Raouf s’attaque à un vrai sujet de société, elle a reçu des centaines de messages d’ados et de seniors qui la remercient et s’accordent sur l’idée que, en 2022, on doit pouvoir se maquiller pour l’art, pour soi, et pas pour correspondre à des attentes.
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