Cet article date de plus de trois ans.

Nora Al Matrooshi sera la première femme arabe dans l’espace

Cette ingénieure de 28 ans ainsi qu’un pilote ont été nommés ce week-end parmi 4 300 candidats pour participer au programme spatial émirati. Objectif : suivre une formation au centre spatial de la Nasa au Texas et se préparer à des missions scientifiques en vols habités.

Article rédigé par Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Nora Al Matrooshi intègre le programme spatial des Emirats arabes unis. (CAPTURE D'ECRAN TWITTER)

Elle s’appelle Noura Al Matrooshi, elle a 28 ans et a été désignée ce week-end pour intégrer le programme spatial des Emirats arabes unis et bientôt, être envoyée dans l’espace. En réalité, ils sont deux à être nommés, l’autre heureux élu s’appelle Mohammed al Mulla, mais c’est elle qui est mise en avant puisqu’elle est la première femme arabe astronaute. C’est ça que l’on retient : Noura al Matrooshi a d’abord été choisie pour être un symbole, un signal fort.

On le comprend en lisant les tweets du prince Mohammed ben Rachid, ou encore les dépêches de l’agence de presse du pays, les Emirats veulent entrer dans l’histoire spatiale : ils ont investi des dizaines de milliards dans leur centre de recherche, ils ont déjà envoyé un premier astronaute à bord de l’ISS, puis récemment en février, une première sonde en orbite autour de Mars. Le pays affiche un objectif ambitieux : construire la première colonie humaine sur la planète rouge d’ici 2117.

Un symbole fort et un message envoyé aux autres pays arabes

Noura Al Matrooshi, elle, n’a jamais volé mais elle a toujours eu les yeux tournés vers le ciel, participant dès son plus jeune âge à de nombreuses classes d’astronomie. Mais on sait peu de choses de son parcours, les informations sont distillées au compte-gouttes, pas d’interview, pas de conférence de presse. On sait qu’elle est née en 1993, qu’elle a un diplôme d’ingénieur en mécanique, qu’elle travaille actuellement pour la compagnie pétrolière nationale. Le communiqué du Centre spatial émirati nous précise aussi qu’elle est un petit génie des mathématiques, et c’est vraisemblablement pour ça qu’elle a été sélectionnée. Une sélection parmi 4 300 candidats, menée par les Emirats et par la Nasa, puisque c’est aux États-Unis désormais qu’elle va aller pour se former, au Johnson space center, à Houston au Texas.

Un symbole donc, un message, envoyé à la nation, mais aussi aux autres pays arabes et au monde entier. Et pour bien le diffuser, juste après sa nomination, on lui a créé un compte Instagram tout neuf et un compte Twitter, où elle promet de "travailler dur pour écrire l’histoire."
Bien sûr, cette nomination est politique, mais en attendant, Nora Al Matrooshi existe, elle est là, bien droite dans sa combinaison d’astronaute bleue, fixant l’objectif dans un demi-sourire. Elle existe pour des milliers de petites filles, d’adolescentes, de mères, et de pères aussi, qui peuvent désormais se dire que rien n’est impossible.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.