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Nima Sarkechik, pianiste virtuose joue pour ceux qui ne vont jamais au concert

De New-York à Saint-Pétersbourg Nima Sarkechik a joué dans les plus belles salles de concert du monde mais il veut apporter la musique classique là où elle ne va jamais, en se produisant, entre autres, dans des maisons de retraite ou des foyers de jeunes travailleurs.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le pianiste de renommée internationale Nima Sarkechik souhaite amener la musique classique hors des salles de spectacle habituelles (illustration à Châteauroux, le 11 septembre 2020). (EMELINE FERRY / FRANCE-BLEU BERRY)

Formé au conservatoire de Paris et spécialiste de Brahms, il est l’un des invités du festival de musique classique Lisztomanias, en référence à Frantz Liszt, qui se tient du 15 au 19 octobre à Châteauroux dans l’Indre. Nima Sarkechik est un virtuose, né il y a 37 ans à Grenoble et d’origine persane, ce musicien veut ouvrir les portes du classique à tous. Autrement dit, faire découvrir à ceux qui ne la connaissent pas une émotion universelle, celle que tout le monde peut ressentir et partager en écoutant quelques notes de piano, cet émerveillement qui dépasse frontières, langues et classes.

Il ne veut pas jouer uniquement devant des initiés 

En 17 ans de carrière, il a parcouru le monde entier, joué dans les plus belles salles, de Saint-Pétersbourg à New York, de Londres à Genève. Et puis, ces dernières années, il a élargi sa géographie. Il est allé à Bagnolet, aux Lilas, à Noisy-le-Sec, et donc, cet automne, à Châteauroux. En septembre il est venu jouer dans une maison de retraite pour une centaine de résidents ravis, puis aux Restos du Cœur, dans un foyer de jeunes travailleurs, ou encore sur une aire d’accueil des gens du voyage, à chaque fois pour créer un lien, partager, expliquer l’œuvre des grands compositeurs.

Pouvoir communiquer avec les gens, honorer la relation à l’autre, c’est quelque chose qui m’a manqué cruellement pendant le confinement

Nima Sarkechik

La Nouvelle République

"L’objectif de toutes ces rencontres" dit-il au quotidien la Nouvelle République, "c’est de pouvoir communiquer avec les gens, honorer la relation à l’autre, c’est quelque chose qui m’a manqué cruellement pendant le confinement". Alors Nima Sarkechik a créé des ponts, des passerelles, entre le classique européen et la musique persane, entre un monde très codé, élitiste, et ceux qui ne vont jamais voir de concerts, ceux qui se disent que Chopin, Liszt, Brahms, ce n’est pas pour eux, que ce n’est pas leur vie.

Nima Sarkechik amène son clavier partout 

Il pense que tout le monde peut apprécier la musique classique. C'est pour cette raison qu'il s'intalle au clavier ce jeudi 15 octobre dans les écoles Buffon et Michelet à Châteauroux, pour jouer devant (et avec) les enfants des quartiers populaires.
Dans l’auditoire, chacun portera son masque, mais en ces temps de doute et de peur, cette rencontre rappellera peut-être que l’air n’est pas qu’un méchant propagateur de virus. Que c’est aussi grâce à lui que les vibrations des notes, ondes invisibles, sont captées par tous les corps, que l’on soit néophyte ou initié, persan ou castelroussin, masqué ou non, parce que résume très bien Nima Sarkechik, "la vie elle-même est une vibration."

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