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L'étoile du jour. Le come-back de Boy George

Coup de cœur ou coup de griffe : tous les matins, Marie Colmant distribue ses bons points. Aujourd'hui, le chanteur excentrique Boy George.

Article rédigé par franceinfo - Marie Colmant
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Boy George, chanteur. (ETHAN MILLER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

"L'étoile du jour" est un revenant, un chanteur anglais de retour avec son groupe Culture Club, c'est Boy George. L'essence même de l'excentrique anglais comme on les aime, flamboyant, jamais à court d'un look fumant, d'une vacherie sanglante, soulignons ici que Boy George est la reine absolue des langues de vipère, et surtout une voix de crooner, absolument impériale. Rembobinons deux secondes la cassette pour les plus jeunes et voyons et écoutons ce qu'était Boy George  :

C'était en 1982, à l'époque Boy George a 21 ans, sa carrière musicale commence à peine, il porte des dreadlocks, une robe longue, un grand chapeau et un foulard dans les cheveux, ses paupières sont maquillées, à la truelle, d'une ombre à paupières jaune poussin à paillettes. L'intéressé, interrogé le week-end dernier dans le quotidien anglais The Guardian, déclarait à propos de cette apparition : "Je n'ai aucune nostalgie de cette époque et franchement quand je me regarde, je me dis juste ‘mais qui c'est celle-là ? Elle va dans le mur.’" Le jugement est sévère, parce que ce look et cette pop qui tire vers le reggae vont faire un malheur, 150 millions d'albums vendus en quelques années à peine. Un triomphe auquel ce fils d'une famille de catholiques irlandais, qui tenait le vestiaire du Blitz, l'équivalent du Palace à la même époque, n'était pas préparé.

Une descente aux enfers

Au début des années 90, Boy George a entamé une descente tout schuss dans la poudreuse qui l'amène à toutes sortes d'errements très cocaïnés : appeler la police new yorkaise pour un prétendu cambriolage quand il oublie par mégarde une montagne de poudre, à faire pâlir Scarface sur sa table de chevet. Les flics new yorkais ne rigolent pas, Boy George écopera de travaux d'intérêt général, à ramasser les ordures sur les trottoirs de New York, en combinaison orange, trainant une poubelle. De retour à Londres, ça ne s'arrange pas tellement, il séquestre un escort-boy. Cette fois c'est la case prison pour Boy George, il crève de peur, et pourtant les prisonniers lui font une haie d'honneur en chantant Karma Chameleon. Depuis dix ans, Boy George est sorti de toutes ses addictions et revient dans une forme olympique avec trente kilos de moins mais toujours cet inimitable style, qui le caractérise, dans son nouveau clip, il a une très jolie petite robe noire. C'est la base, non ?  

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