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L'étoile du jour. Billy Karaoké, humoriste chantant révolté

Après l'annonce de l'interdiction des karaokés par le gouvernement de Québec jeudi 10 septembre, l'humoriste Billy Karaoké a décidé de se mobiliser pour réclamer leur réouverture.

Article rédigé par franceinfo, Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les amateurs de karaoké sont privés de chant depuis jeudi au Québec en raison de la crise sanitaire. Photo d'illustration. (BERND SCHOELZCHEN / DPA)

Billy Karaoké a 30 ans, il est spécialiste des canulars, devenu célèbre grâce à ses vidéos sur les réseaux sociaux où il campe, donc, un très bruyant fan de karaoké. Il fait rire des millions d’internautes, enchaine les spectacles de karaoké dans les bars de Montréal grâce à ça, mais depuis une semaine, il ne rigole plus du tout. Et pour cause, le gouvernement de Québec vient d’interdire les karaokés.  

Ce n’est pas un canular : le décret est entré en vigueur jeudi 10 septembre, pour enrayer l’épidémie de Covid-19. Plusieurs clubs ont été désignés foyers épidémiques, notamment le Kirouac, dans la ville de Québec, où 72 personnes ont été contaminées en une seule soirée. Il a suffi d’un chanteur malade, et d’un unique micro, passant de mains en mains, de bouches en bouches sans être désinfecté. A l'issue de la soirée, une femme a été placée en coma artificiel, et une demi-douzaine de personnes ont été hospitalisés.

Une manifestation pro-karaoké à Montréal

Billy Karaoké, qui a vite vu arriver la menace de fermeture, a donc tout fait pour l’éviter : il a organisé une manifestation pro-karaoké à Montréal, puis s’est enchainé devant les locaux d’une télé canadienne en chantant « Qui a le droit » de Patrick Bruel. À court d’idées, il en est même arrivé à jouer la carte du sérieux, en expliquant dans la presse locale que "ce n’est pas le karaoké qui est responsable de ces cas de Covid, mais, dit-il, les propriétaires de certains bars qui ne respectent pas les règles sanitaires". Et de rappeler qu’il faut se laver les mains, porter un masque, nettoyer les micros, et changer les bonnettes après chaque performance.
En vain. Le verdict du directeur de la Santé publique est catégorique : "les gouttelettes projetées par le chant et la consommation d’alcool font du karaoké l’environnement idéal pour propager le virus".

Un comble pour ceux qui, comme Billy, défendent l’idée que chanter créé du lien, du sourire, du bonheur. Mais voilà, parfois la réalité dépasse les canulars. L’évènement inspirera peut-être des sketchs à Billy ? C’est tout ce qu’on lui souhaite.

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