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À 50 ans, Tony Mortimer, ex-chanteur du boys band East 17, raconte comment il a lu son premier roman grâce au confinement

Sur son compte Twitter, l’ancienne star des années 1990 raconte sa nouvelle passion : lire des romans, ce qu’il n’avait jamais fait de sa vie. Une découverte faite lors du premier confinement en Angleterre, en mars dernier, et qui lui a fait dévorer 67 livres.

Article rédigé par franceinfo, Marion Lagardère
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Tony Mortimer a vendu plus de 20 millions d’albums de 1991 à 1997, avant de devenir auteur, compositeur et producteur pour les autres. (MAXPPP)

À l’heure où nous entamons notre deuxième confinement, voici (encore) une histoire qui prouve qu’en 2020 tout est possible, y compris lire son premier livre à 50 ans. C’est ce qui est arrivé à Tony Mortimer, ex-icône du boys band East 17, l’un de ces groupes créés de toute pièce dans les années 1990 par les maisons de disques pour siphonner l’argent de poche des adolescentes en leur faisant acheter de tas de CD deux titres. Grâce à cela, Tony Mortimer a vendu plus de 20 millions d’albums de 1991 à 1997, avant de devenir auteur, compositeur et producteur pour les autres. Un parolier donc, qui écrit, mais ne lit jamais.

''Je ne me souviens pas avoir lu un seul livre de ma vie, dit-il au quotidien britannique le Times, je me disais que je n’avais pas le temps. Et quand on m’en conseillait un, je regardais l’adaptation au cinéma, parce que pour moi, il n’y avait pas plus ennuyeux que la lecture.'' C’était clair. Et puis est arrivé le premier confinement, en mars. Au début, il a promené son chien et passé pas mal de temps sur les réseaux sociaux… jusqu’à ce que sa fille lui suggère autre chose : lire des romans.

Au début, j’ai dû me forcer, m’accrocher, et puis, arrivé au milieu, j’ai ressenti la joie de l’emballement, et c’est là que je suis tombé amoureux de la lecture

Tony Mortimer, ex-chanteur d'East 17

The Times

Mais quand on ne l’a jamais fait, c’est un peu vertigineux : par quel genre d’histoire commencer ? Faut-il s’attaquer à un roman actuel ou à un classique ? Et surtout, combien de pages faut-il pour ne pas se résigner ? Pour l’initier, sa fille lui a donc fait télécharger une application sur son téléphone, et proposé un roman d’Eva Pohler, Les Secrets de la vieille bâtisse, un best-seller américain sur une maison hantée qui a fait tomber Tony Mortimer dans ce qu’il appelle ''le trou du lapin blanc'', celui qui mène Alice jusqu’au pays des merveilles.

Il admet qu’au début, c’était rude : ''J’ai dû me forcer, dit-il, m’accrocher, et puis, arrivé au milieu, j’ai ressenti la joie de l’emballement, et c’est là que je suis tombé amoureux de la lecture.'' Le premier lui a pris un mois. Depuis, il enchaîne les classiques, d’Agatha Christie à Stephen King, en passant par Shakespeare, il a dévoré 67 romans, compte aller jusqu’à 100 avant la fin de l’année et pourquoi pas écrire lui aussi un livre. Des tribulations qu’il raconte avec passion sur Twitter, ouvrant avec ses abonnés des échanges d’idées de lecture pour supporter ce deuxième confinement. Preuve, pour qui en aurait douté, que les livres sont bien des denrées de première nécessité.

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