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"Yellowjackets", entre "Big Little Lies, "Lost" et "Stranger Things"

La série américaine "Yellowjackets" suit les malheureuses survivantes d'un crash d'avion, et leur devenir 25 ans plus tard, à l'approche de la cinquantaine. Une série féminine de choc inspirée par "Sa Majesté des mouches" diffusée sur Canal +.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le destin peu ordinaire d'une équipe féminine de foot. (CANAL+)

Yellowjackets, c’est un mélange de Lost, Big Little Lies et Stranger Things. En 1996, un avion qui transporte l’équipe conquérante de foot féminine d’un collège du New Jersey s’écrase dans la forêt canadienne. On compte de nombreux morts. Une fille est empalée sur un arbre. Misty, considérée par ses copines comme attardée, sauve la vie du coach en l’amputant froidement. Les autres filles s’adaptent difficilement.

25 ans plus tard, on retrouve quatre des survivantes. Misty est devenue une effroyable infirmière qui insulte ses patients. Alors que Shauna, mal mariée, use de plaisirs solitaires. Au milieu, une journaliste tente de savoir la vérité : que s’est-il passé il y a 25 ans ?

Yellowjackets, cette série diffusée depuis lundi sur Canal +, fait d’abord penser à Sa Majesté des mouches, une autre histoire d’avion qui se crashe sur une ile déserte. Des enfants y créaient un régime qui devenait de plus en plus autoritaire. Un Sa Majesté des mouches au féminin, c’était l’idée de départ de l’auteur de Yellowjackets, Ashley Lyle. 

"Raconter enfin une véritable histoire de jeunes adolescentes. Avec toute la violence entre elles."

Ashley Lyle

à franceinfo

Gore et cruauté

Dans Yellowjackets, il n’y a pas de nudité. On plonge dans le gore et la cruauté : à coup de flashbacks énigmatiques dans la forêt, qui montrent des tâches de sang sur la neige, des personnages habillés d’effrayants vêtements de peau. Le cannibalisme  ne semble pas loin.  

La série balance entre deux périodes. On suit, comme dans Lost,  les lycéennes lors du crash, mais aussi les mêmes, à l’aube de leurs 50  ans. Les rêves d’adolescentes, brisés, les petits secrets, comme on le voyait déjà dans Big Little Lies. Enfin, on reconstitue avec couleur les années 90, comme Stranger Things a réhabilité les années 80.

Une série emmenée par Christina Ricci, dans le rôle de l’infirmière sadique, Juliette Lewis, et des comédiennes adolescentes très justes. C’est efficace, prenant, angoissant. De beaux portraits de femmes, sur une bande son féminine signée notamment PJ Harvey. A découvrir chaque lundi, sur Canal +.  

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