L'empire des séries. Un fantasme d'Hollywood

A Los Angeles, la ville des lumières, en 1950, un jeune homme rêve de devenir acteur. Il arrive tôt chaque matin devant les grilles d’un studio en espérant être choisi pour faire de la figuration. En attendant, pour gagner de l’argent, il entre comme pompiste dans une station service chromée tout droit sortie d’American Grafiti où les clientes et les clients exigent beaucoup d’eux. Derrière les grilles, c’est un patron colérique et raciste qui préside aux destinées du studio, bien décidé à offrir au grand public des divertissements anodins. Mais tout change lorsque ce jeune pompiste embarque la femme du géant d’Hollywood qui va le pistonner sur les plateaux de tournage.

Sexe, racisme et abus de pouvoir à Hollywood

Vous l’avez compris , le propos de Hollywood, cette magnifique série en huit épisodes de Ryan Murphy, le créateur de Glee et de Nip Tuck est acide, cynique, et très sexuée. Rien n’est caché des soirées privées du réalisateur George Cukor ou des pratiques très exigeantes d’un agent qui impose quelques acrobaties au nouveau venu Rock Hudson afin de le promouvoir auprès des studios. Hollywood est une série très bien léchée, classieuse. On rencontre des vedettes de l’époque comme Vivian Leigh, la Scarlett d'Autant en emporte le vent ; dans des décors rétros à souhait, couleurs pastels et pompistes en gilets roses. On passe des bords de piscines privées aux bars cachés pour homosexuels en passant par les plateaux de tournage. Une série où chacun rêve de devenir une tar.  

Une remarquable reconstitution historique

La série est aussi une bleuette romancée qui raconte la volonté farouche d’une jeune actrice afro américaine, cantonnée jusqu’alors au rôle de servante, de passer en haut de l’affiche -  ce qui n’arriva jamais à Hollywood à cette époque dans la réalité. Une série, venimeuse, et glamour qui raconte de façon fantasmée mais passionnante les dessous d’Hollywood.  A regarder au bord de la piscine, avec un cocktail à la main.