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L'empire des séries. "Hatufilm", "Fauda", "Our Boys", "No Man's Land" : le succès des séries israéliennes

Israel est devenu le premier exportateur de fiction aux Etats-Unis. Hollywood a transformé "Hatufim", disponible sur arte.tv en un succès mondial : "Homeland". Et ce n'est pas fini. Rencontre avec deux auteurs israéliens : Avi Issacharof ("Fauda") et Hagai Levi ("Our Boys")

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 783 min
Fauda, de Avi Issacharof et Lior Raz, disponible sur Netflix (WILD BUNCH)

Homeland, Fauda, mais aussi No Man’s land, Possession : toutes ces séries ont pour point commun des auteurs israéliens. Israël est devenu le premier exportateur de fiction aux Etats-Unis, devant le Royaume Uni. Les producteurs d’Hollywood reprennent les concepts et les adaptent pour le public anglo-saxon. Comme Homeland, inspiré de la serie Hatufim qu’on peut regarder actuellement sur la plateforme arte tv.

Nos fictions sont plus réalistes, moins hollywoodiennes

Avi Issacharof, co-auteur de "Fauda"

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L’an passé a encore connu son lot d’excellentes séries, souvent haletantes et ancrées dans le conflit israelo-palestien. C’était le cas de la 3 saison de Fauda. L’histoire d’un soldat israélien infiltré dans la population arabe pour être au plus près des terroristes.

Pour son auteur Avi Issacharof, la recette de ces séries est claire : "Je crois que les histoires que nous racontons sont plus réalistes, c’est moins hollywoodien".  Mais il y a aussi la force des personnages. Comme dans Hatufilm, adapté aux Etats-Unis en Homeland, explique Avi Issacharoff. "Le drame, les personnages : c’est tellement dramatique, si fort. Et ça tient en une ligne ! Dans Hatufim, c’est l’histoire d’un prisonnier de guerre israélien qui revient après 17 ans de captivité. Pensez à l’énorme histoire qui va suivre. Je crois que quand les gens voient ca, ils comprennent, ils s’identifient au personnage, ils aiment ce qu’ils voient. 

Je voudrais plus de fictions israeliennes politiquement engagées

Hagai Levi, réalisateur de "Our Boys"

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L’année dernière, une autre série israélienne a fait sensation. Our Boys. Hagai Levi proposait l’autopsie d’un meurtre : l’assassinat en 2014 d’un jeune palestinien par un israélien. Pour lui, les séries israéliennes ne sont pas assez engagées " Il y a plusieurs approches. Certains utilisent cela comme un moyen de faire des séries  divertissantes, parce que c’est un bon matériau. Mais je trouve qu’ il n’y a pas de séries qui s’attaquent à la politique, au conflit, avec un réel point de vue".

Le succès des séries israéliennes continue. Cette année, on attend dans un autre registre sur Apple TV Losing Alice, l’histoire une scénariste qui s’incruste dans la vie d’une réalisatrice. Et aussi, l’adaptation française de la série minimaliste à succès de Hagai Levi qui se déroule dans un cabinet de psychanalyse : En thérapie réalisée par Olivier Nakache et Eric Toledano.


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