" Ceci n'est pas ma rentrée politique ", c e sont les premiers mots du discours de Nicolas Sarkozy, en tout cas, tels que les services de l'ancien président, les ont retransmissur son compte tweeter. Une phrase à la Magritte, car la suite de cette intervention, selon laversion signée Nicolas Sarkozy, ressemble fort à un discours politique derentrée.Nicolas Sarkozy ne parle pas directement des problèmes financiers de l'UMP. L'ancien président du parti préfère s'en prendre aux institutions. Le Conseil constitutionnel est accusé de " créer une situation graveet inédite " qui dépasse l'UMP, puisqu'au-delà de sa formation, pour NicolasSarkozy, " la question posée est celle du pluralisme ".La décision du Conseil constitutionnel est donc bel et bien contestée, parl'ancien chef de l'Etat. D'ailleurs Nicolas Sarkozy le précise : "Respecter les institutions, cen'est pas en respecter toutes les décisions. "Pas de discours de rentrée politique, mais un propos offensif et polémiqueLe socialiste Olivier Faure a aussitôt dénoncé "u n déni de démocratie commis par l'ancien chef de l'Etat" , qui selon lui, "meten cause l'ordre républicain et l'autorité de la chose jugée".Nicolas Sarkozy ne fait pas sarentrée politique, mais alimente la polémique, et délivre plusieurs messages. À commencer par celui du rassemblement nécessaire. " La division est inacceptable . ", " Se diviser, c'est s'affaiblir " insiste Nicolas Sarkozy.Plus qu'un message c'est une injonction, envers ceux qui à l'UMP, imagineraientse passer de lui, ou organiser sa succession, à leur profit. Nicolas Sarkozy reste le patron, celui qui donne le ton, et lesaxes de campagne. Car au-delà de ces critiques sur la décision du Conseil constitutionnel, l'ancien président de l'UMP dessine sa vision des priorités pour lesresponsables de la droite.La crise des idées, est cellequi le préoccupe beaucoup, en dehors de la crise économique, financière oupolitique. Dépasser les clivages ensuite : " Le clivage souverainiste-européen est aussi démodé que leclivage droite -gauche " selon lui.Il n'a donc pas renoncé à l'ouverture, pas forcément très populaire dudébut de son mandat. En tout cas, Nicolas Sarkozy semble vouloir se rapprocher du centre, aprèsavoir mené une campagne très à droite l'an dernier.Ses priorités traduisent unpositionnement très politique Plus il se fait rassembleur et plus il bloque les échappées de seséventuels rivaux en interne. En pointant la crise des idées, Nicolas Sarkozy leur précise leurscahiers des charges, réfléchir, débattre, mais pas forcément trancher, en toutcas, pas sans lui.Car même s'il affirme qu'il ne s'agit pas d'un retour, Nicolas Sarkozy démontrequ'il sera bien là, tout près, " à l'écoute ", " avec le soucidu recul et de la réflexion ".Autrement dit, Nicolas Sarkozy apportera sa contribution au noble débatdes idées,après avoir aujourd'hui tenté de se repositionner, vers le centre, versl'Europe, au-delà du clivage droite gauche, mais à la tête de l'opposition dedroite.Ce n'est pas un retour politique, mais la reprise de son cheminement politique,là où Nicolas Sarkozy l'avait laissé après l'interruption de la défaite, en mai2012.