La France de plus en plus ambitieuse au Mali
Le vendredi 11 janvier, quand il a annoncé le déclenchement de l'opération
Serval, François Hollande lui a donné un profil de coup d'arrêt. "La France répondra aux côtés de nos partenaires, à la demande des autorités maliennes ", avait-il déclaré, sûr de lui.
Une semaine après, la ville de Konna, dont la chute avait déclenché
l'intervention française, a été reprise. Le chef de l'Etat a donc pu souligner
ce week-end que l'offensive des groupes islamistes était arrêtée. Pourtant, la mission n'est pas accomplie. Et l'opposition, qui a soutenu l'urgence
militaire, s'interroge sur les buts de guerre, comme Jean-François Copé. "Il faut que le président de la République disent quels sont les critères à partir desquels il considèrera que les objectifs ont été atteints ", lâche le président de l'UMP.
Alors que la contre-offensive française se poursuit vers le nord, le gouvernement pense aller jusqu'au bout.
C'est ce que François Hollande aurait dit au premier
ministre britannique David Cameron. Et pour le ministre de la défense, Jean-Yves le Drian, la France ne se découvre
pas de nouveaux objectifs.
A Dubaï, François Hollande parlait de détruire les terroristes ou de les
faire prisonniers, de les erradiquer. Et la durée nécessaire pour remplir cette
mission de plus en plus lourde reste floue. Le président semble penser à l'après-guerre.
Le processus électoral prendra des mois. Avec le poids de cette mission de
l'armée, le risque d'enlisement n'est pas négligeable. Et le soutien des
français pourrait s'émousser.
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