Ces "affaires" qui ne font pas toujours les beaux jours du populisme
"C'est pas tous pourris mais presque ", lançait Marine Le Pen après la démission de Jérôme Cahuzac.
"Vivement l'heure du coup de balai général sur le système ", soupirait Jean-Luc Mélenchon après la mise en
examen de Nicolas Sarkozy.
Chacun dans son
style et chacun dans ses convictions, les
partis politiques qui se revendiquent anti-système espèrent tirer les bénéfices
électoraux d'un dégoût présumé des électeurs.
Une crainte qui s'exprimait fortement dans les couloirs de l'assemblée
nationale cette semaine, relayée par certains observateurs de la vie
politique, comme Thomas Guénolé, politologue et enseignant à Science po, qui juge qu'elles constituent du pain béni pour tous
les populismes.
L'articulation a l'air logique à première
vue, mais la logique et la vie politique
ne suivent toujours la même route.
Ainsi, Brice Teinturier, de la Sofres,
note que par le passé, les faits
ont parfois tordu le cou à ce raisonnement, comme
lors de l'affaire DSK; qui n'a pas fait monter mécaniquement grimper le Front
national.
Dans une
certaine mesure, ces affaires ne seraient
pas des surprises pour une opinion déjà désabusée
qui aurait intégré, trop
intégré, le fait que certains politiques ont tutoyé la ligne rouge d'un peu trop près.
L'opinion serait désabusée. Autre
constatation : les mises en cause d'hommes politiques ne constituent pas
toujours un coup d'arrêt à leur carrière comme
l'a démontré Eric Woerth, réélu député dans l'Oise, malgré sa mise en cause dans
l'affaire Bettencourt, toujours elle. Pour Jérôme Fourquier, de l'Ifop, c'est
plutôt l'abstention qui pourrait se trouver renforcée par les affaires
politico-financières
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