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Le secteur automobile va continuer à délocaliser

On parle souvent de délocalisation dans l'industrie automobile. Des délocalisations, avec toutes les répercussions sur l'emploi que cela peut entraîner. Mais le mouvement est en route. Et il ne risque pas de s'arrêter…
Article rédigé par Jean-Rémy Macchia
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Mercedes a décidé d'ouvrir une usine pour produire des Classe C en Indonésie © MaxPPP)

Il y a quelques jours, on apprenait que Mercedes lançait la fabrication de sa Classe C en Indonésie. Ce n'est pas de la délocalisation pure et dure puisque Mercedes ne ferme pas son usine en Allemagne pour transporter sa fabrication dans un pays où la main d'œuvre est moins chère : les Mercedes Classe C continueront à être fabriquées à Brême, en Allemagne. Mais les ventes en Indonésie, et dans les pays alentours, qui se faisaient avec des voitures fabriquées en Allemagne, se feront désormais avec des productions localisées sur place.

C'est plus rationnel, plus écologique (ça évite des transports générateurs de pollution)... Il n'empêche, ce sera autant de moins à produire pour l'usine européenne et pour ses sous-traitants.

Pas de délocalisation nette et tranchée, mais...

Mais ensuite, qu'est-ce qui pourra empêcher Mercedes d'exporter, un jour, ces voitures construites à moindre coût, dans d'autres pays ?

Quand Honda, il y a 12 ans, a décidé de construire sa petite Jazz en Chine, c'était pour le marché chinois ; mais, depuis 8 ans, toutes les Jazz vendues en Europe sont importées de Chine. Aux Etats-Unis, Ford va faire fabriquer sa prochaine grande berline – la Taurus – en Chine pour le marché américain.

Tout cela veut dire : que les constructeurs jouent sur un échiquier mondial sans tenir beaucoup compte de leurs implantations "historiques" ;que le "centre de gravité" du monde – clairement – bascule vers l'Extrême-Orient. Et, cela, c'est une évolution qui englobe tous les secteurs – pas seulement l'automobile.

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