L'auto et la moto. Le vélo à assistance électrique ou VAE, de plus en plus prisé
Les VAE, les vélos à assistance électrique, deviennent-ils les concurrents ou les compléments des autos et des motos en ville ? De plus en plus performants et de plus en plus prisés, ils investissent la route et le marché de la mobilité.
Une fois n’est pas coutume, nous nous intéressons dans ce rendez-vous au boum des VAE, autrement dit des vélos à assistance électrique, au demeurant présents dans le cadre du Mondial parisien de l’Auto et de la Moto. Vélos qui peu à peu se substituent, en ville, aux voitures ou bien aux deux roues à moteur.
C’est bien simple, depuis leur apparition en 1990, la vente de ces vélos n’a cessé de s’accroître. Pour Jérôme Valentin, vice-président de l’Union Sport et Cycle, le marché pour 2017 a été un marché de folie. Pour 2018 plus de 250.000 VAE ont déjà été vendus en France depuis le début de l’année.
Un vélo électrique qui n’avance pas tout seul
Il est important de préciser tout de suite que, contrairement à ce que pourrait croire un profane, ces vélos à assistance électrique n’avancent pas tout seuls. Nous n’assistons pas au retour de ces Solex qu’un certain nombre d’entre nous avons connus, voire pratiqués…
Il ne s’agit pas de cyclomoteurs, mais bel et bien de vélos classiques dotés d’une batterie (au plomb ou au lithium, plus cher mais plus performante) et d’un petit moteur électrique situé au niveau du pédalier ou bien dans la roue. Un moteur qui se trouve là pour aider le cycliste au démarrage, sur les faux plats ou bien encore dans les côtes.
Des vélos qui permettent d’arriver sur son lieu de travail ou à destination sans une goutte de transpiration mais avec toutefois quelques contractions des abdominaux prouvant que l’on a quand même fait du sport.
Des vélos "plaisir" qui incitent à refaire de la bicyclette
Ces VAE, qui facilitent somme toute la tâche du cycliste, constituent en fait de véritables appels à revenir au vélo pour tous ceux qui, un jour ont abandonné leur bicyclette, ou bien alors pour tous ceux qui ont cessé toute activité sportive.
Ils constituent, de par la facilité à rouler et le plaisir de le faire, le moyen de combiner déplacement et sport, bref d’être utiles au quotidien tout en rentrant dans le cadre d’un mode de transport écoresponsable très prisé par les temps qui courent.
Des vélos qui permettent d’avaler les côtes sans pratiquement s’en rendre compte, de se rendre sur son lieu de travail sans avoir à se changer en arrivant, ou bien encore d’emmener son enfant à l’école sans avoir à forcer sur les pédales.
Il reste toutefois à faire le bon choix
Equipés, on l’a dit plus haut, de batteries au lithium ou au plomb, de moteurs européens ou asiatiques, d’un confort plus ou moins sophistiqué, en raison notamment de suspensions réglables, enfin d’une ergonomie originale ou pas, selon le design, ces VAE nécessitent une approche réfléchie et calculée en fonction de l’usage que l’on souhaite en faire.
Dans une gamme de prix pouvant aller de 1 000 à 6 000 euros, dotés d’une autonomie s’étalant de 25 kilomètres à plus de 100 (en fonction de la puissance de la batterie) il y en a de toutes sortes.
Disons qu’il est conseillé, par les spécialistes eux-mêmes, d’envisager une dépense se situant entre 1 500 et 2 000 euros, sachant que, en fonction de l’endroit où l’on se trouve et qui plus est de ses revenus, il peut-être envisageable d’obtenir une aide pouvant s’élever à 400 euros dans le cadre de primes cumulées.
Autre suggestion, celle d’essayer son futur VAE. En fonction de son poids, de sa taille et de l’ergonomie du vélo, on peut se sentir très bien sur certains modèles, moins bien sur d’autres.
Le VAE substitut de l’auto ou de la moto ou bien simple complément ?
Pour avoir essayé différents modèles depuis l’été dernier, des Kleber de chez Kymco au Gitane à moteur Yamaha en passant par le Peugeot doté d’une motorisation Bosh, à vitesses qu’il faut soi-même sélectionner en passant d’un pignon à l’autre, ou bien à vitesses automatiques, chacun offre des sensations différentes.
On pourra préférer par exemple celui qui offre un entraînement naturel et conséquent au démarrage mais qui peut par la suite se réfréner en roulant ou bien alors celui qui sera peut-être moins présent dès les premiers coups de pédales mais plus efficace en montée ou bien sur les faux plats fastidieux…
Moyen idéal de se déplacer en ville, ces VAE ne représentent pas toutefois encore la panacée de la mobilité.
Parfait complément de déplacement pour l’automobiliste ou le motard, si ces VAE représentent le véhicule idéal pour un déplacement urbain ou bien alors sur une distance raisonnable à la campagne, ils ne pourront jamais remplacer ni la voiture, ni la motocyclette pour un long périple ou bien tout simplement pour partir en voyage ou en week-end.
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