Cet article date de plus de douze ans.

Comment se forment les bouchons ?

A priori, il n'y a aucune raison pour que, sur une autoroute, où il n'y a pas d'obstacle, surviennent des engorgements tels que la circulation va se trouver soudainement ralentie, ou arrêtée.
Article rédigé par Jean-Rémy Macchia
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Et c'est d'autant moins compréhensible que, souvent, tout d'un coup, alors que rien d'apparent ne se passe, le bouchon se volatilise.

Tout part parfois d'un seul automobiliste  qui voit une voiture immobilisée sur le bas-côté, un arc en ciel, un animal dans une prairie. Il va ralentir,  peut-être même pas freiner, juste parce que son attention a été attirée par cet élément extérieur.
Si la circulation à ce moment-là est dense, son "micro"-ralentissement va avoir un effet amplifié, et en accordéon sur la circulation qui est derrière lui.
Les voitures qui suivent vont, d'abord, ne pas tout à fait voir qu'il a ralenti donc s'approcher de lui, un peu trop. Et, du coup, ralentir, mais davantage, pour compenser ce trop grand rapprochement, avec la voiture qui les précède.
Ce phénomène, reproduit des dizaines de fois, sur tous les véhicules qui suivent  et qui, chacun, amplifient un peu le ralentissement  va créer l'engorgement.
Avec un goulot d'étranglement  ce point de freinage, derrière lequel une masse croissante de voitures s'agglutine.
Et le bouchon est évolutif, avec un effet accordéon : il va enfler, en se déplaçant  vers l'avant. Mais en grossissant  vers l'arrière.

Il est inévitable que le bouchon se forme, si la circulation est chargée

A moins d'une régulation parfaite  avec une vitesse strictement égale, régulière de chaque voiture, et des distances entre elles qui ne varient pas du tout,  ces points de congestion vont se former !
C'est un phénomène qui a été modélisé, mathématiquement. Sur un cercle, vous figurez des voitures qui roulent idéalement : rigoureusement même vitesse, mêmes distances, entre elles.
Au bout d'un moment, cette belle régularité se dérègle : une auto ralentit  un peu. Les autres s'agglomèrent derrière elle.
Et, sur une partie du cercle, il n'y a plus de voitures, tandis que sur l'autre, les autos se sont collées les unes aux autres.

Comment se fait-il que  parfois les bouchons disparaissent d'un coup ?

Ca paraît incompréhensible !
Mais ces paquets de voitures s'arrêtent à l'endroit où l'"onde de choc" du ralentissement initial a fini de faire son effet. Un peu comme une vague qui, sur la plage, n'a plus d'effet, après avoir déferlé.

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