"Grim Fandango" : la mort lui va toujours aussi bien
1998, le mythique studio LucasArts et l’un de ses chefs de file, Tim Schafer, éditent un jeu au charme dingue et à l’ambiance unique. Ce jeu, c’est Grim Fandango . Entre Casablanca et L'Étrange Noël de Monsieur Jac k, entre Humphrey Bogart et Tim Burton, le héros de cette aventure pétrie d’énigmes et de puzzles parfois retords s’appelle Manny Calavera.
Oui, Manny est déjà mort et son boulot, c’est de vendre de longues croisières vers le repos éternel aux âmes défuntes. Et d’empocher au passage de généreuses commissions. Sauf que le VRP à la poisse. Si son rival Domino multiplie les contrats juteux, lui, le looser à la tête de mort, ramasse les miettes.
...Esthétique empreinte des célébrations mortuaires mexicaines, design art déco, Grim Fandango manie autant le mort de rire que la mélancolie surprise. Un voyage qui revient pour une quinzaine d’euros sur consoles et PC dans une version remastérisée réussie. Un jeu mortel en somme.
Et 17 ans après sa sortie, la mort même remastérisée lui va toujours aussi bien à ce Grim Fandango , qui allie atmosphère séduisante et énigmes parfois si difficiles qu’un petit regard sur le web pour y dénicher la solution ne sera pas de trop.
Un jeu aussi beau qu’intelligent et drôle, sans oublier une bande-son toute de jazz, bebop et folklore mexicain vêtue.
Grim Fandango vit encore.
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