"Child of Light" : un jeu "aussi délicat qu'une fleur"
Et si la peinture pouvait prendre vie sur un écran ? Et bien c'est exactement l'impression que l'on a, manette en main, devantChild of Light , un joyau édité par le français Ubisoft et produit à Montréal. Pourquoi ce Child of Light est-il un joyau ? D'abord, parce que c'est un conte de fée réussi, sans mièvrerie, sans prince charmant.
Le début de l'histoire est d'ailleurs sombre comme un conte des Frères Grimm : Aurora, une petite princesse autrichienne perd sa mère. Son roi de père se remarie avec une intrigante et puis un jour, elle tombe malade. La petite princesse meurt et se réveille dans un monde nommé Lumeria, un univers à explorer pour y dénicher des trésors afin de grandir ou alors combattre les monstres nombreux. Tout ici est superbe, en aquarelle, et on a littéralement l'impression de voir des tableaux prendre vie. Une fable onirique sur le passage à l'âge adulte, inspirée par les jeux d'aventure japonais. Son créateur lui est québécois, il s'appelle Patrick Plourde.
Et c'est Coeur de Pirate qui signe la musique de ce jeu envoûtant et parfois musclé, une aventure menée par une héroïne, ce qui est plutôt rare dans le monde souvent testostéroné du jeu vidéo. Une enfant qui a bien du mal à tenir l'épée tant elle est lourde, ce qui rend pourtant ce conte léger et coloré avec ses cheveux rouges au vent.
Exploration, beauté, action : Child of Light est un jeu "délicat comme une fleur", pas sans défauts, un brin répétitif, mais quelle grâce, l'un des grands jeux de ce printemps. Et c'est à partir de 7 ans sur toutes les plates-formes, en téléchargement, du PC à la WiiU en passant par la PS3 et PS4. Beau voyage à vous.
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