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Jardin. Une haie ou une clôture en osier vivant

C’est le bon moment pour commencer à prélever ou acheter des rejets de saule, et les planter. 

Article rédigé par franceinfo - Isabelle Morand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Premières feuilles sur des rejets de saule fragile (Salix fragilis). (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE)

Il s’agit d’osier vivant dont vous allez pouvoir faire des haies, des clôtures au jardin ou de jolies séparations végétales dans des bacs, sur la terrasse ou le balcon. Pourquoi parle-t-on d’osier vivant ? Tout simplement pour le différencier de l’osier brut qui, lui, a été séché et sera réhydraté pour être utilisé dans le tressage des paniers par exemple.

Comment planter ?

Pour faire des haies vivantes, mieux vaut utiliser des rejets du saule à trois étamines, en latin Salix triandra, ou ceux du saule fragile, Salix fragilis. Il faut planter 4 brins tous les 13 cm.

D’autres conseils avec Isabelle Bréant, artisan vannier, dans le nord de la France : "En général, comptez une centaine de brins pour 3 mètres de haie. Vous mettez en terre, vous plantez à une trentaine de centimètres de profondeur. Dans trois semaines, vous aurez déjà les premières feuilles qui vont arriver sur la tige, en dégradé. On arrive à faire de jolis volumes dans les jardins."

Isabelle Bréant, artisan vannier. (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE)

Brise-vent et brise-vue

En inclinant et en croisant ces brins tout souples, vous pouvez facilement tresser cet osier pour former des losanges plus ou moins grands. Utilisez du raphia pour faire tenir ces croisillons, jamais de fil de fer. Vous pouvez faire de même avec des brins plus petits plantés dans des bacs.

Le saule pousse très vite. En une saison, il pourra servir de brise-vent ou de brise-vue bien feuillu, efficace et très esthétique. Un coup de sécateur de temps à autre suffit à rectifier la hauteur ou la silhouette générale.

La seule chose à ne pas oublier c’est l’arrosage : "Une bouture d'habitude, on la prend, on la coupe, on la met en terre, on la laisse dépasser un petit peu, si on veut. Une bouture sera toujours coupée. Là, on ne coupe pas les brins. Donc, ce sont les toutes petites jeunes racines qui vont faire tout le boulot. Il faut vraiment, à la plantation, bien tasser sa terre, et bien surveiller l'arrosage de cet osier la première année".

Gare au prix !

Un dernier conseil. D’un osiériste à l’autre, le prix des fagots peut beaucoup varier. Renseignez-vous donc bien avant d’acheter. 

Merci à Isabelle Bréant, artisan vannier, Vanabelle. Artisan vannier, elle a restauré une partie des "Géants" en osier de la famille Gayant à Douai, dans le Nord, et assure des formations en tressage de haies. Elle sera présente à la Fête des plantes de Locon, les 23 et 24 mars prochains. 

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