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Jardin. L'écolieu de Cablanc, un lieu d'apprentissage précieux en Périgord

Véronique Thellier et Sébastien Bouché ont créé un écolieu. Ils y vivent dans le respect du vivant et transmettent leur savoir, qu'il s'agisse de permaculture, d'écoconstruction... 

Article rédigé par franceinfo - Isabelle Morand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Dans la parcelle de culture des petits fruits. Ils sont notamment transformés en jus et confitures.  (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

L’écolieu de Cablanc est niché au cœur des vignobles de Bergerac, non loin de Saussignac, en Dordogne. Véronique Thellier, Sébastien Bouché et leurs cinq enfants se sont installés ici voilà une dizaine d’années.

Véronique Thellier et Sébastien Bouché ont créé l'écolieu de Cablanc voilà ue dizaine d'années.  (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Retour aux origines

Véronique était jusqu’alors art-thérapeute, Sébastien était anthropologue. Ils rêvaient de vivre en famille dans un endroit en accord avec leurs valeurs : "Nous avions envie de créer un lieu qui soit cohérent avec le respect de la nature, du vivant, du rythme des saisons. Mes grands-parents étaient paysans, cela m'a inspirée et m'inspire encore. 

Nous voulions aussi transmettre cette cohérence à nos enfants. C'était très important pour Sébastien et moi. On a fait les choses très rapidement, car les enfants grandissent vite. Nous avons donc trouvé ce lieu et donné toute notre énergie, tout ce qu'on avait. Nous nous sommes beaucoup investi pour accueillir des animaux, rénover et construire des clôtures, réhabiliter les bâtiments de façon écologique. Des journées, des semaines, des mois pour faire naître des choses qui nous ressemblent..."

Ferme bio et écoconstruction

Sébastien a suivi une formation en permaculture pour assurer l’activité agricole de Cablanc. On trouve ici un potager, un verger qui assure jus de fruits et confitures, et de nombreux animaux parmi lesquels Goldorak, un petit cochon rigolo.

Les maisons sont faites en bois, l’électricité est fournie en grande partie par des panneaux solaires. On économise l’eau grâce aux toilettes sèches, on composte.

On essaye de ne pas prendre à la terre plus que ce qu'on peut lui retourner.

Sébastien Bouché

Habitat alternatif, une Kerterre ressemble à une maison de Hobbit. Une architecture minimaliste, des matériaux naturels et écologiques. 



 (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Des vacances reconnectées avec le vivant

Trois mois dans l’année, l’écolieu de Cablanc est ouvert aux vacanciers pour des séjours apaisants et apprenants. "Ces moments sont importants pour nous. Les vacanciers viennent avec leurs idées, leur regard. Nous, on a toujours un peu la tête dans le guidon, et souvent on voit uniquement ce qui ne va pas, ou tout ce qu'il reste à faire. Nous partageons beaucoup avec les visiteurs, et c'est aussi important pour nous que pour eux", constate Véronique Thellier.

"Cette année, nous lançons des stages pour oser créer son écolieu. Créer un écolieu sur un balcon, pourquoi pas ? Dans une maison de ville, c'est tout à fait possible. On n'est pas obligé d'avoir des ruches, des moutons et des petits cochons ! Tout commence par revoir sa façon de consommer, de produire, de cultiver, de recycler, d'échanger, de partager. Si on intègre tout ceci, on peut vraiment créer son petit écolieu chez soi."

Les oies, surtout quand une future mère couve, sont du genre bruyantes et méfiantes.  (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

À chacun son rythme ! 

Ces stages et séjours sont aussi une manière toute douce d’envisager l’agroécologie, de comprendre la permaculture et pourquoi pas de se lancer. Chacun à son rythme.

À l’écolieu de Cablanc, on apprend ce qu’on peut comme on veut, sans pour autant être coupé du monde. Car comme le dit Véronique Thellier : "Internet, c’est génial, à condition de ne pas oublier de mettre les mains dans la terre, de cueillir des fruits et de savoir comment pousse un poireau !"

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