Jardin. L'écolieu de Cablanc, un lieu d'apprentissage précieux en Périgord
Véronique Thellier et Sébastien Bouché ont créé un écolieu. Ils y vivent dans le respect du vivant et transmettent leur savoir, qu'il s'agisse de permaculture, d'écoconstruction...
L’écolieu de Cablanc est niché au cœur des vignobles de Bergerac, non loin de Saussignac, en Dordogne. Véronique Thellier, Sébastien Bouché et leurs cinq enfants se sont installés ici voilà une dizaine d’années.
Retour aux origines
Véronique était jusqu’alors art-thérapeute, Sébastien était anthropologue. Ils rêvaient de vivre en famille dans un endroit en accord avec leurs valeurs : "Nous avions envie de créer un lieu qui soit cohérent avec le respect de la nature, du vivant, du rythme des saisons. Mes grands-parents étaient paysans, cela m'a inspirée et m'inspire encore.
Nous voulions aussi transmettre cette cohérence à nos enfants. C'était très important pour Sébastien et moi. On a fait les choses très rapidement, car les enfants grandissent vite. Nous avons donc trouvé ce lieu et donné toute notre énergie, tout ce qu'on avait. Nous nous sommes beaucoup investi pour accueillir des animaux, rénover et construire des clôtures, réhabiliter les bâtiments de façon écologique. Des journées, des semaines, des mois pour faire naître des choses qui nous ressemblent..."
Ferme bio et écoconstruction
Sébastien a suivi une formation en permaculture pour assurer l’activité agricole de Cablanc. On trouve ici un potager, un verger qui assure jus de fruits et confitures, et de nombreux animaux parmi lesquels Goldorak, un petit cochon rigolo.
Les maisons sont faites en bois, l’électricité est fournie en grande partie par des panneaux solaires. On économise l’eau grâce aux toilettes sèches, on composte.
On essaye de ne pas prendre à la terre plus que ce qu'on peut lui retourner.
Sébastien Bouché
Des vacances reconnectées avec le vivant
Trois mois dans l’année, l’écolieu de Cablanc est ouvert aux vacanciers pour des séjours apaisants et apprenants. "Ces moments sont importants pour nous. Les vacanciers viennent avec leurs idées, leur regard. Nous, on a toujours un peu la tête dans le guidon, et souvent on voit uniquement ce qui ne va pas, ou tout ce qu'il reste à faire. Nous partageons beaucoup avec les visiteurs, et c'est aussi important pour nous que pour eux", constate Véronique Thellier.
"Cette année, nous lançons des stages pour oser créer son écolieu. Créer un écolieu sur un balcon, pourquoi pas ? Dans une maison de ville, c'est tout à fait possible. On n'est pas obligé d'avoir des ruches, des moutons et des petits cochons ! Tout commence par revoir sa façon de consommer, de produire, de cultiver, de recycler, d'échanger, de partager. Si on intègre tout ceci, on peut vraiment créer son petit écolieu chez soi."
À chacun son rythme !
Ces stages et séjours sont aussi une manière toute douce d’envisager l’agroécologie, de comprendre la permaculture et pourquoi pas de se lancer. Chacun à son rythme.
À l’écolieu de Cablanc, on apprend ce qu’on peut comme on veut, sans pour autant être coupé du monde. Car comme le dit Véronique Thellier : "Internet, c’est génial, à condition de ne pas oublier de mettre les mains dans la terre, de cueillir des fruits et de savoir comment pousse un poireau !"
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.