Jardin. Demain, dimanche 27 juin, la chasse aux bouquets est ouverte dans toute la France !
Saurez-vous trouver un bouquet (ou plusieurs !) confectionnés par le Collectif de la fleur française ? Une chasse aux trésors inédite !
Dimanche 27 juin, demain, le Collectif de la Fleur française vous invite à partir à la chasse aux bouquets sur tout le territoire. Confectionnés par des fleuristes, ces petits bouquets seront déposés dans des lieux publics.
Nos producteurs de fleurs ont du talent !
Si vous trouvez un de ces bouquets, il est à vous évidemment ! Vous pourrez y trouver un message indiquant la provenance des fleurs, l’adresse du fleuriste qui l’a réalisé.
Objectif de cette opération : faire connaître le savoir-faire de nos horticulteurs et de nos fleuristes. L’occasion également de rappeler que 85% des fleurs coupées nous arrivent de l’étranger, voire du bout du monde. C’est enfin aussi pour rappeler que cette filière peut être créatrice d’emplois.
Un secteur en état de renaissance
Hélène Taquet, agricultrice, floricultrice installée dans le Nord, est aussi la cofondatrice et présidente du Collectif de la fleur française : "Il existe encore quelques formations horticoles en fleurs coupées. Sinon, la plupart des nouveaux producteurs passent par des formations en maraîchage qui, c'est vrai, sont assez similaires.
Dans nos fermes florales, nous accueillons des personnes qui souhaitent se former. Mais cela ne suffit pas. Il faut passer par une formation. Il ne suffit pas d'une simple immersion pour pouvoir s'installer... Sans compter qu'en France, l'accès à la terre n'est pas aisé."
De nouvelles fermes florales naissent un peu partout... "Il y a des bassins de production plus importants que d'autres. Le Sud-Est est un marché très organisé. Il dispose même d'un marché au cadran. Les floriculteurs sont plus nombreux aussi en Bretagne, et globalement dans le Sud-Ouest.
Dans le Nord, voilà encore trois ans, j'étais seule productrice. Aujourd'hui, nous sommes une dizaine de producteurs/productrices et des nouveaux porteurs de projets se manifestent."
Il y a un élan, une dynamique. On sent bien que les choses avancent."
Hélène Taquet, floricultrice
Le naturel revient au galop
Plusieurs fermes florales urbaines ont rejoint les rangs du Collectif. On y travaille différemment, et le croisement des expériences est toujours riche d’enseignements.
Les goûts des consommateurs évoluent. Certes, il se vend toujours autant de bouquets ronds et serrés (un peu patapouf à mon goût), mais la demande est forte pour des bouquets plus champêtres où des fleurs d’allure plus sauvageonne se mêlent à des branches d’arbustes.
Des pétales pour remplacer les confettis
Une idée plutôt rigolote ? La culture des fleurs uniquement dans le but d'utiliser les pétales séchés. Dans sa société Popfleurs, Hélène Taquet cultive donc les remplaçants des confettis : "Je cultive des delphiniums vivaces. Ce sont des plantes qui font 1,80 m de haut. On récolte les pétales et on les fait sécher naturellement. Je cultive aussi des pieds-d'alouette (delphiniums annuels) aux couleurs flashy, des soucis, des centaurées..."
L'agriculture, c'est empirique. Donc je teste, je teste toujours...
Hélène Taquet, floricultrice
Vive les écofleuristes !
Savez-vous ce qu’est un écofleuriste ? C’est un fleuriste qui va utiliser moins de papier, fournir des sacs recyclables, proposer pour la Saint-Valentin de remplacer les roses par des anémones ou des renoncules cultivées en France.
Les écofleuristes prennent le temps d’informer les clients sur les fleurs de saison, ou sur l’origine des plantes. Je parie que vous ne verrez plus votre fleuriste d’un même œil...
Pour localiser les bouquets offerts demain par le collectif, rendez-vous sur le site internet collectifdelafleurfrançaise.com
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.