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Jardin. Couvrir le sol, un geste indispensable !

Pour économiser l'eau, faciliter le désherbage et favoriser l'activité des vers de terre, de la micro faune et des bactéries. 

Article rédigé par franceinfo - Isabelle Morand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le "champ" de pivoines des jardins de la Villa Noailles, à Grasse. Le sol y est couvert sur plusieurs centimètres.  (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Couvrir le sol de son jardin, c’est plus que nécessaire. Ne jamais laisser la terre toute nue, c'est accumuler les bienfaits. Une couverture du sol permet de recycler les déchets de taille ou les feuilles mortes, de conserver la fraîcheur au pied des végétaux et donc de limiter les arrosages en période chaude. Autres atouts : les mauvaises herbes poussent moins (et sont plus faciles à déloger !), les petites bêtes et les bactéries sont au rendez-vous de la décomposition. 

Un cercle vertueux

Sandrine Mognot est jardinière en chef, à Grasse. Dans les jardins de la Villa Noailles dont elle s’occupe depuis 12 ans, rien se perd tout se transforme :

"J'utilise tout, c'est-à-dire toutes les tailles de haies de pittosporum, de prunus laurocerasus (laurier-cerise), même les ifs que j'ai du rabattre il y a deux ans. Tout est récupéré, broyé. Je récupère aussi de plus en plus souvent de la paille de prairie. Je fauche et je l'étends dans le potager ou d'autres coins du jardin.

Je broie également les feuilles énormes du magnolia de Delavay (Magnolia delavayi) qui procurent, de plus, un paillage vraiment esthétique. J'épands les tontes de gazon dans la double bordure au fur et à mesure, je me fatigue pas à faire trois kilomètres jusqu'au tas ! Il m'arrive aussi de glisser sous des feuillages les végétaux que je viens de désherber. Tout me sert, rien n'est perdu !" 

Sandrine Mognot, jardinière en chef, Jardins de la Villa Noailles, à Grasse.  (ISABELLE MORAND / RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Des résultats rapides

Pour être vraiment efficace, une couverture doit être épaisse. Si vous étalez trois ou quatre feuilles mortes ici et là, cela ne servira pas à grand-chose. Et si vous ne mettez que du gazon, ce n’est pas terrible non plus. Le gazon a tendance à chauffer, à se compacter. Donc, une bonne couverture, c’est un mélange de feuilles mortes, de broyât de branchages et de gazon.

Pas besoin de tout mélanger dans une grande marmite ! L’important, c’est de varier les composants de la couverture, d’en rajouter au fur et à mesure de la décomposition et vous pourrez vite constater le résultat de vos efforts, comme Sandrine :

"Quand vous couvrez le sol, les vers de terre arrivent en nombre. Dites-vous aussi que les bactéries qui nous sont invisibles vont également se régaler. Les deux ou trois premières années, on doit continuer à désherber, mais par la suite, le temps consacré au désherbage est très, très réduit. Et comme le sol s'est naturellement ameubli, il suffit de tirer sur les plantes indésirables pour les extirper. Pour le jardinier qui veut se limiter le temps de travail, limiter l'eau utilisée au jardin et finalement en faire moins, c'est une solution presque magique." 

Sécateur, broyeur ou tondeuse

Pour se décomposer rapidement, les éléments de votre couverture doivent être plutôt petits. Vous pouvez les couper sur place avec un sécateur, les hacher au broyeur de végétaux ou les passer à la tondeuse pour les morceaux au diamètre inférieur ou égal à 1 cm. Il ne vous restera plus qu'à étendre ce broyat, là où vous le souhaitez dans le jardin ou en surface sur les pots. 

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