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La communication du pape, "mélange de modernité et de tradition"

Ce fut l'événement le plus médiatisé de la semaine : lundi dernier, Benoit XVI créait la surprise en annonçant sa prochaine démission. La Vatican a dû aussitôt répondre aux sollicitations du monde entier : conférence de presse, déclarations des évêques et des cardinaux... Si l'événement est exceptionnel, il est symbolique d'une époque où l'Eglise ne peut plus ignorer les médias.
Article rédigé par franceinfo
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Scandales de pédophilie, révélations du Vatileaks, déclarations de Benoit XVI sur le préservatif... Ces dernières années, le Vatican a souvent été sous le feu des médias. Pour faire face, le pape s'est adjoint récemment les services d'un "directeur de la communication". L'arrivée de Greg Burke, ancien journaliste de Fox News et membre de l'Opus Dei, "montre que le Vatican a voulu se lancer dans une grande contre-offensive médiatique" explique Philippe Ridet, correspondant du journal Le Monde à Rome. "Il est chargé de rendre le message du pape plus grand public, de le désacraliser."

*"Les journalistes posent leurs questions par écrit"

Benoit XVI, comme les papes précédants, "est un grand communicant" qui prend la parole tous les dimanches et à l'occasion de nombreuses fêtes religieuses. "Mais c'est très institutionnel. Jamais le pape ne donne d'interview" note Philippe Ridet. La seule exception, ce sont les voyages officiels : "dans l'avion avec le pape, les journalistes peuvent poser des questions par écrit. Ensuite, le père Federic Lombardi, le chef de la salle de presse, les choisit, les sélectionne et le pape vient y répondre." Pour être accrédité auprès du Vatican, les journalistes doivent d'ailleurs passer un entretien : "on présente des articles qu'on a écrit sur le Vatican, pour montrer qu'on connaît le sujet. Et l'accréditation n'est valable que cinq ans."

Et les évolutions ne se font qu'en surface : "certes, il y a eu la page Facebook, le compte Twitter etc" rappelle le correspondant du journal Le Monde à Rome. "Mais c'est un vernis de modernité. Au fond, le message de l'Eglise, qui a 2.000 ans, se prête mal à ces outils modernes. Il y a toujours un mélange de modernité et de tradition."

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