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La flore intestinale impliquée dans les complications de l'obésité

Deux études, publiées dans la prestigieuse revue Nature, apportent un éclairage nouveau sur l'obésité. L'obésité et ses complications seraient directement liées à la composition de la flore intestinale.
Article rédigé par franceinfo
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Ces deux études montrent un lien évident entre la flore intestinale
et l'obésité. La présence ou l'absence de certaines bactéries dans notre tube
digestif peuvent favoriser la prise de poids et peuvent favoriser aussi les
complications de l'obésité (les maladies cardio-vasculaires et le diabète).

La flore intestinale se compose de 100 mille milliards de
bactéries qui colonisent notre tube digestif, explique le Pr Karine Clément, directrice
de l'Institut de cardio-métabolisme et nutrition, de l'hôpital de la
Pitié-Salpêtrière et auteur d'une de ces études. Des millions de gènes, un
véritable organe dans notre organisme qui participe à notre bonne santé !  Cette flore se forme dans les trois premières
années de la vie, au contact de l'environnement.

La conclusion des études

La première étude menée sur 292 personnes obèses et
non-obèses montre qu'un quart de ces personnes avait une flore intestinale
pauvre. Il s'agissait de personnes en surpoids ou obèses : huit espèces de
bactéries étaient manquantes ou présentes en très faibles quantités chez eux. Ces
personnes avaient un risque plus important de développer des maladies comme le
diabète, des problèmes cardio-vasculaires, des problèmes hépatiques et même
certains cancers.

Des résultats confirmés par la deuxième étude. A la
Pitié-Salpêtrière, la deuxième étude a été réalisée sur 49 Français obèses ou
en surpoids. Ceux qui ont une flore intestinale pauvre ont plus de risques
d'avoir des complications. Cela permet donc de dépister les personnes en
surpoids qui sont à risque de faire des complications.

Eviter l'appauvrissement de la flore

L'analyse des selles a permis d'identifier les personnes qui
avaient une flore intestinale appauvrie. Il leur a été prescrit pendant six
semaines un régime alimentaire riche en fibres, donc en fruits et légumes, et
riche en protéines pour savoir si on pouvait enrichir la flore et aussi faire
diminuer le risque de complications.

Suite à ce régime, la flore s'est améliorée de 20 à 25% et
les analyses effectuées ont montré aussi que ces personnes avaient moins de
cholestérol, moins de sucre dans le sang, bref des paramètres qui montrent une
diminution des risques de complications. Mais six semaines, c'est peu et
les personnes ayant une flore pauvre amélioraient moins leurs paramètres
sanguins.

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