Trop de temps de parole pour Hollande et Sarkozy, selon le CSA
Le chef de l'Etat est décidément très présent en ce moment sur le petit écran. Dimanche dernier, l'interview de Nicolas Sarkozy sur les questions économiques et sociales était diffusée sur sept chaînes et suivie par près de 17 millions de Français. Lundi prochain à l'heure du JT, les téléspectateurs retrouveront le président, cette fois accompagné d'Angela Merkel, la chancelière allemande, pour une interview croisée enregistrée à l'Elysée à l'issue d'un conseil des ministres franco-allemand.
Nicolas Sarkozy apprécie visiblement l'exercice, puisqu'il avait donné en novembre dernier une interview commune avec Barack Obama à l'issue du sommet du G20. Cette fois, pas de diffusion multiple : seule France 2 diffusera l'entretien, qui devrait durer une quinzaine de minutes, pendant son JT. L'interview pourra cependant être vue aussi par les téléspectateurs allemands, sur la chaîne ZDF. Et c'est une différence avec l'entretien croisé Obama/Sarkozy qui n'avait lui guère retenu l'attention des chaînes américaines.
Au même moment, le CSA note que les chaînes de télévision accordent en ce moment une large place à la politique, beaucoup plus qu'en 2007. En janvier, les candidats "déclarés ou présumés" - ce qui inclut Nicolas Sarkozy - ont bénéficié de près de 30 heures de temps de parole sur les chaînes généralistes, 130 heures sur les radios et 140 heures sur les chaînes d'info en continue. "Augmentation sensible" dit le CSA par rapport à la dernière élection présidentielle.
Le Conseil de l'Audiovisuel profite d'ailleurs de ce décompte pour rappeler les chaînes à l'ordre, certes de manière diplomatique. Les chaînes ont tendance "à concentrer le temps de parole sur deux candidats" . En conséquence, "certains autres candidats n'ont pas disposé d'un temps suffisant selon les règles de l'équité" . L'équité est la règle qui prévaut jusqu'à mi-mars. Ensuite, on entrera dans la période de l'égalité du temps de parole. Les chaînes devront donner exactement le même temps à chaque candidat, quelque soit son importance dans les sondages.
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