Paris podcast festival : "Il y a une double tendance cette année qui est de vouloir informer et divertir"
C'est la quatrième édition du Paris podcast festival qui ouvre ses portes pour quatre jours à la Gaité Lyrique.
Un Français sur trois écoute des podcasts alors qu'ils n’étaient que 22% en 2019. C’est le résultat du baromètre 2021 des instituts CSA/Havas Paris. L’engouement pour les contenus audio natifs (des créations originales destinées uniquement à une mise en ligne) est de plus en plus fort.
Les productions sont de plus en plus nombreuses, comme en témoigne Thibaut de Saint-Maurice, le créateur du Paris podcast festival qui démarre jeudi 14 octobre à la Gaité Lyrique : "Depuis quatre ans, les candidatures ne cessent d’augmenter. En 2020, on était à 500 environ, cette année on en a reçu 657. Quarante podcasts sont en compétition et le jury, présidé cette année par Oxmo Puccino, annoncera dimanche soir le palmarès."
"Les Français ne sont pas encore prêts à payer pour un podcast"
Fictions, documentaires, témoignages, actualité, tous les genres sont représentés. Tous les formats aussi, de quelques minutes à plus d’une heure. Mais qu’est-ce qui fait un bon podcast ? "C’est un podcast que vous avez envie de partager, d’envoyer à votre famille, à vos amis. Il y a une double tendance cette année : vouloir informer et divertir."
L’auditeur-type de podcasts est un urbain de 35 ans, cadre sup, avec enfants, ultra connecté. Les personnes qui vivent en milieu rural ou peu diplômées restent éloignées de cet univers, tout comme les seniors. Quant au modèle économique, il reste à trouver, même si le secteur commence à se structurer. "Il y a beaucoup de tentatives différentes", souligne Thibaut de Saint-Maurice. "Ce qui fonctionne plutôt bien, c’est quand les créateurs mettent de la publicité dans leurs productions. Le modèle payant est apparu cette saison, il est émergent et prometteur pour un certain type de contenus. Si les Français ne sont pas encore tout à fait prêts à payer pour un podcast, c’est sans doute parce que l’offre n’est pas encore suffisamment claire. Les gens ne refusent pas de payer, on le voit avec la SVOD, quand l’offre est alléchante", poursuit le créateur du Paris podcast festival.
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