La Une de Libération "n'est pas à prendre au premier degré"
Bernard Arnault tout sourire, posant un tableau d'art contemporain, une valise à la main. Devant cette photo, un titre : "casse-toi riche con". Depuis ce matin, cette Une de Libération provoque de nombreuses réactions : les messages pleuvent sur les réseaux sociaux, l'UMP s'indigne... Quant à Bernard Arnault, il a attendu la fin de l'après-midi pour faire connaître sa réaction : dans un communiqué, le milliardaire annonce poursuivre le quotidien pour "injures publiques" en raison de la "violence" et de "l'extrême vulgarité" du titre.
"Evidemment, c'est de l'humour"
Ce titre était pourtant à prendre au second degré, selon Sylvain Bourmeau, directeur adjoint de la rédaction de Libération : "évidemment que c'est de l'humour. Sortie de son contexte et de sa référence à la phrase de Nicolas Sarkozy, cette phrase n'a pas de sens et nous ne l'aurions pas publiée. C'est aussi de l'ironie vive et grinçante, dans la tradition des Unes de Libération. De temps en temps, quand une nouvelle nous choque moralement, il faut s'autoriser ce genre d'humour."
La Une choc de Libé a en tout cas divisé profondément la profession aujourd'hui. "Toutes les opinions : oui. L'insulte : non" affirme sur Twitter le présentateur de l'émission Capital
Les faits, l'analyse, les editos, les opinions, toutes les opinions: oui. L'insulte, non ! Demain, #Libé se prend pour un tabloid.
— Thomas SOTTO (@ThomasSotto) September 9, 2012
tandis que Renaud Revel dans l'Express parle d'un bel exemple d'indépendance vis-à-vis de la publicité. Rappelons que LVMH est le premier annonceur de France.
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