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"La Traque" : une histoire écrite et audio "pour rappeler les réalités des crimes en Syrie"

Brice Andlauer a mené l’enquête sur l’enquête de Lena Bjurström concernant un ex-colonel du renseignement syrien. Une histoire également racontée en podcasts.

Article rédigé par franceinfo, Didier Si Ammour
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Brice Andlauer, journaliste. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La Traque n’est pas seulement l’histoire d’un ex-colonel du renseignement syrien réfugié qui se retrouve jugé pour crimes contre l’humanité, à lire sur le site d’information accessible par abonnement Les Jours. C’est également un podcast en 10 épisodes, Colonel Raslan, la Traque d’un bourreau, à écouter sur Audible, le service de livre audio d’Amazon. Mais il ne s’agit pas d’une lecture de ce qui est écrit sur le site, plutôt d’"une histoire où l’auditeur se plonge dans l’enquête de la journaliste Lena Bjurström, où on va la suivre et vivre ses découvertes petit à petit et apprendre des choses avec l’histoire de ce colonel sur la traque des criminels de guerre", explique Brice Andlauer, le journaliste auteur du podcast.

On a fait cette enquête ensemble, on a échangé dans les interviews, dans les rencontres, les deux allaient ensemble

Lena Bjurström

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L’audio permet de faire passer une émotion, "on peut entendre plus facilement une hésitation, une peur, un moment d’optimisme, de l’espoir", estime Brice Andlauer. Mais cela reste "deux manières de raconter une même histoire", selon Lena Bjurström. Une histoire sans images, alors que la journaliste jugeait nécessaire pendant l’enquête de se plonger dans les photos parfois terribles des victimes de tortures exfiltrées de Syrie par un photographe surnommé César, comme elle le raconte dans un épisode. "Cela fait 10 ans que la révolution syrienne a éclaté ; des histoires de guerre, des histoires d’horreur, on en a eu énormément. Au point peut-être qu’on en est devenu blasé, analyse la reportrice. L’idée était de rappeler ces réalités, ce n’était pas juste des histoires."
Pour son partenaire, l’histoire d’Anwar Raslan, qui a dirigé un service où l’on interrogeait, torturait, et même tuait des opposants, "permet d’aborder la question de la traque de criminels du régime syrien faite par des activistes, souvent d’anciens révolutionnaires emprisonnés", de raconter "tout un travail de l’ombre de quelques dizaines de personnes qu’on a presque toutes rencontrées, (…) qui continuent à leur façon de faire encore la révolution."
Le procès d’Anwar Raslan se poursuivant toujours, les auteurs espèrent pouvoir produire d’autres épisodes.

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