JO 2024 : les JO de 1924 à Paris, c’était comment ?

Un documentaire signé Marie-Laurence Rincé dévoile des images inédites de la compétition et révèle que les critiques fusaient déjà sur le prix des places ou les problèmes de transport. À voir sur Public Sénat.
Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Extrait de Paris 1924-2024 : les Jeux en héritage • FRANCE 24 (Capture d'écran YouTube)

"On a travaillé main dans la main avec Gaumont-Pathé-archives qui a un stock d'images assez impressionnant puisqu'ils ont 15 000 heures de rushs au total", raconte la réalisatrice du film, Marie-Laurence Rincé. Ce passionnant documentaire, à voir samedi 22 juin, sur Public Sénat, revient sur les précédents JO de Paris, ceux de 1924. Ces Jeux ont été les premiers à être entièrement filmés, mais très peu d'images ont été diffusées. Cela donne des archives exceptionnelles, avec Johnny Weissmuller - le futur Tarzan au cinéma - ou Suzanne Lenglen - qui a donné son nom à un court de Roland Garros. C'est un "régal", confie la réalisatrice, "au-delà des épreuves sportives, on découvre aussi des images tout à fait fascinantes sur Paris qu'on n'a jamais vues", avec des Parisiens de 1924, qui "faisaient déjà de la trottinette" ou se "baignaient dans la Seine".

Similitudes et différences avec 2024

Au-delà de cette photographie, on trouve des similitudes sur le contexte entre ces Jeux de 1924 et ceux prévus 100 ans plus tard. Dans une situation difficile, d'après-guerre, les autorités françaises ont à cœur "de faire un événement spectaculaire" pour "redonner du baume au cœur à la France entière" et "montrer que la France est une grande nation". Le documentaire raconte aussi le manque de financement, à cause d'un État très endetté. Les débats à l'époque sont les mêmes qu'aujourd'hui. Le logement, le transport et le prix des places sont notamment en cause, ils varient "entre deux francs et 50 francs, ce qui fait à peu près 200 euros et 5 000 euros aujourd'hui", détaille Marie-Laurence Rincé. Ce qui est aussi "savoureux" dans les similitudes, confie encore la réalisatrice, c'est que le président venait de "démissionner à la suite d'élections législatives qui lui avaient été défavorables" !

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