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Info médias. Le réalisateur Sebastian Perez Pezzani, jeté en prison après avoir refusé de "donner" ses images sur le Venezuela

Sebastian Perez Pezzani est réalisateur du documentaire sur le Venezuela, "Caméléon", diffusé sur la chaîne 13e Rue mardi soir. Il décrit un "chaos" sur place et de vraies difficultés à exercer le métier de journaliste. Il a passé dix jours en prison.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sebastian Perez Pezzani, réalisateur du documentaire sur le Venezuela, "Caméléon", sur la chaîne 13e Rue. (CAPTURE D'ECRAN/CAPA)

Sebastian Perez Pezzani est réalisateur d'un documentaire sur le Venezuela, intitulé "Caméléon" sur la chaîne 13e Rue, et dont le dernier épisode de la saison 2 est diffusé mardi 13 mars à 22h30. Il se filme en immersion dans des endroits très dangereux de la planète et est allé à la rencontre de la population qui manifeste contre le président Maduro en 2017.

"C'était le chaos. Il y a avait des manifestations tous les jours, raconte le réalisateur. Le gouvernement répondait avec des tirs à balles réelles. Il y a aussi des milices qui s'opposaient, donc il y a aussi l'opposition qui est armée. Donc, il y a une tension énorme dans ce pays au moment où j'y étais", poursuit Sebastian Perez Pezzani. Le tournage a été difficile. "L'interdiction, c'était de faire du journalisme", explique-t-il

Interpellé et jeté en prison

Le journaliste est resté une semaine sur place. Au moment de rentrer, il est interpellé par la police vénézuelienne, "parce que j'étais rentré en touriste et que j'avais fait un documentaire." "Si on veut faire un documentaire, il faut les prévenir et leur dire ce qu'on va faire et si jamais, on ne fait pas ce qu'on avait dit, ils reprennent les images. Je n'ai pas voulu les donner." A son insu, de la drogue est placée dans son sac, explique-t-il. "Ils ont récupéré mes sacs qui étaient déjà dans la soute. Ils ont glissé de la cocaïne dedans et ils nous ont ramenés dans le pays." Il est alors mis en prison pendant 10 jours. Il réussit à sortir grâce à l'ambassade de France. "Je suis encore considéré comme fugitif", explique Sebastian Perez Pezzani.

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