Echec des négociations entre Rossel et Hersant Médias
C'était l'un des projets les plus importants de l'année dans le secteur de la presse. Depuis 9 mois, les deux groupes étaient en négociations. D'un côté, Hersant médias qui cherche une solution pour ses journaux régionaux, qui sont en grande difficulté financière (L'Union de Reims, l'Aisne Nouvelle, l'Est Eclair, Nice-matin, Corse-matin, La Provence...) De l'autre, le groupe Rossel. L'entreprise belge se montre intéressée par un rapprochement, mais à la condition qu'il s'accompagne de mesures d'économies, notamment de 220 suppressions de poste sur 640. Refus des syndicats, notamment de la CGT, qui ne veut pas aller au-delà de 125 postes supprimés. Une partie des salariés avaient pourtant demandé à la CGT d'accepter les conditions de Rossel, de peur que le groupe retire son offre... ce qu'il a fini par faire aujourd'hui.
L'avenir est désormais très flou pour les journaux. Le groupe Hersant Médias explique qu'il va aller voir les banques pour savoir quelles sont les suites possibles. Certains syndicalistes, de manière officieuse, espèrent une intervention des pouvoirs publics. Mais l'une des possibilités - et pas la moins probable - est un règlement de la situation au tribunal de commerce. Les journaux pourraient être placés en redressement judiciaire, en attendant un éventuel repreneur.c
C'est d'ailleurs la situation des titres qu'Hersant Médias possède dans la région de Rouen, notamment Paris-Normandie. Eux n'étaient pas compris pas dans ce cycle de négociation avec Rossel, et ils ont été placés en redressement judiciaire. Si un repreneur ne se déclare pas avant vendredi soir, ils risquent tout simplement la liquidation.
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