Cet article date de plus de dix ans.

Dominique Baudis, homme de médias

Le Défenseur des droits, ancien maire de Toulouse, est mort ce jeudi à l'âge de 66 ans. Info Médias revient sur le parcourt médiatique de celui qui fut journaliste et président du Conseil supérieur de l'audiovisuel.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Avant de découvrir l'homme
politique, les téléspectateurs ont connu le journaliste. Dominique Baudis entame sa carrière au Liban en 1971. Correspondant de
l'ORTF puis de TF1 au Proche-Orient, il couvre la guerre civile libanaise. De
retour à Paris, il présente le journal télévisé de 1978 à 1980, puis celui de
FR3 jusqu'en 1982.

L'année suivante, il
renonce au journalisme pour la politique, en succédant à son père, Pierre Baudis, à la mairie de Toulouse. Il y restera 18 ans.

"Il est le père de
la TNT" 

En janvier 2001, retour
dans le monde médiatique. Dominique Baudis est nommé à la tête du Conseil
supérieur de l'audiovisuel par Jacques Chirac. Une nomination qui l'oblige à
démissionner de tous ses mandats électifs.

En tant que président du
CSA, il est l'artisan du lancement de la télévision numérique terrestre (TNT)
en 2005. "Il est le père de la TNT et sans lui BFMTV n'existerait
pas"
, résume dans un tweet Alain Weill, président de NextRadioTV, en
saluant un "grand défenseur du pluralisme et de la liberté
d'information"
.

Victime de la machine
médiatique

Mais Dominique Baudis a
aussi été victime de la machine médiatique. En 2003, il est mis en cause par
des prostituées de la région de Toulouse dans l'affaire du tueur en série
Patrice Alègre. Il le révèle lui-même au journal de TF1, dans une séquence de télévision restée dans les mémoires. L'ancien maire de Toulouse ne sera totalement
innocenté qu'en 2005 et racontera son calvaire dans un livre, "Face à la
calomnie"
.

"Il avait toujours
été très sensible aux problèmes d'éthiques et de déontologie des journalistes
et des médias en général, et cette affaire l'avait renforcé dans cette
conviction,
explique son ami journaliste Patrice Duhamel, qui l'a connu il y a
40 ans à TF1. Quand il était au CSA, au-delà de tout ce qu'il a fait, il avait
aussi beaucoup travaillé sur la responsabilité des médias et des journalistes."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.