Borgen, plongée passionnante dans les coulisses du pouvoir
Le "château", c'est le surnom du siège du gouvernement à Copenhague. La série raconte l'ascension au pouvoir d'une femme... une femme pleine d'idéaux qui découvre parfois dans la douleur l'art de la manoeuvre et du compromis politique. L'histoire se passe au Danemark mais elle pourrait se passer ailleurs, parce que c'est finalement une réflexion sur la politique et sur le pouvoir en général.
Dans Borgen, comme d'ailleurs dans "Les hommes de l'ombre", on évoque le sexisme du monde politique, les limites du bipartisme - l'héroïne dirige le parti centriste et incarne le renouveau dans un paysage politique divisé entre la gauche et la droite - et la manière dont l'exercice du pouvoir peut transformer une personnalité. "C'était l'objectif principal de notre série" raconte Adam Price, le réalisateur de Borgen. "Raconter le voyage entre la vie d'une mère de famille quui fait de la politique et la vie de Premier ministre, et tous les changements que ça implique."
La série politique a en tout cas le vent en poupe en ce moment à la télévision française, et ça n'a pas toujours été le cas. Autant on a vu des centaines de téléfilms et de séries sur la police, la justice, l'hôpital ou encore l'école, autant la politique n'a guère inspiré les scénaristes, si ce n'est pour un personnage de maire ou de député par-ci par-là. Il aura fallu du temps pour qu'on voit arriver sur les écrans une vraie chronique politicienne, façon "A la maison blanche". Et pourtant, comme le dit Dan Franck, qui a signé le scénario des "Hommes de l'ombre", "on a collé à la réalité, car la politique est une vie dramatique extraordinaire" . Hier soir, les derniers épisodes des Hommes de l'ombre ont attiré près de 5 millions de téléspectateurs. On en souhaite autant à Borgen, qui est plus réussie encore.
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