Cet article date de plus de cinq ans.

Série "Aux animaux la guerre" : le thriller noir du déclassement dans la France périphérique

Le réalisateur de la série, Alain Tasma, était l'invité de franceinfo. Il raconte comment il s'est librement emparé des personnages du roman éponyme de Nicolas Mathieu, avec qui il a travaillé.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La série "Aux animaux la guerre" prend quelque distance avec le roman homonyme de Nicolas Mathieu, qui a étroitement participé à l'adaptation. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Au départ, la fermeture annoncée d'une usine, la dernière dans une petite vallée des Vosges. Puis des vies en perdition, prises en étau entre la violence sociale et le milieu criminel.

Le réalisateur Alain Tasma signe une adaptation du premier roman éponyme de Nicolas Mathieu, lauréat du prix Goncourt 2018. Roschdy Zem y incarne Martel, un ouvrier syndicaliste qui se bat pour son usine alors que la spirale de l'endettement le guette.

"Il représente le héros de la classe ouvrière [...] parce qu'il a ce corps massif, ce qui n'est pas si fréquent que ça dans nos acteurs français, parce que c'est un taiseux et que Martel est comme ça", raconte Alain Tasma sur franceinfo. 

Inspirée du roman de Nicolas Mathieu

"J'ai pris un plaisir énorme à lire Aux animaux la guerre, je trouvais ses personnages rares", explique Alain Tasma, qui assume avoir pris des libertés avec le roman de Nicolas Mathieu paru en 2014 chez Actes Sud, même si les deux hommes ont étroitement travaillé ensemble pour cette adaptation en mini-série.

Le titre Aux animaux la guerre "vient d'une fable de La Fontaine qui s'appelle Les animaux malades de la peste dans laquelle il est dit"Ils n'en mouraient pas tous, mais tous étaient [frappés], poursuit Alain Tasma. Nicolas Mathieu voyait un rapport évident entre la peste qui touchait les animaux et la crise des subprimes qui touchait des gens jusque dans une petite vallée des Vosges".

Aux animaux la guerre, épisodes 1 et 2, jeudi à 21 heures sur France 3.

Pour revoir l'interview en intégralité :

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.