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"Un château en Italie" : drôlerie et folie à la fois

Valeria Bruni Tedeschi a l'art de mêler le burlesque et le tragique et pourtant l'exercice est encore une fois périlleux. Comme c'était le cas avec ses deux précédents films, Il est plus facile pour un chameau puis Actrices, elle se livre au jeu de 'l'autofiction, et s'inspire de sa propre vie. Cela pourrait devenir lassant et nombriliste, mais cela fonctionne.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le film permet de se reconnaitre dans les personnages :
le personnage principale qu'elle incarne, Louise a beau être l'héritière d'une
grande famille italienne, ce qui n'est pas donné à tout le monde, elle est
avant tout une femme qui, ayant dépassé la quarantaine, est en train de se
noyer dans de multiples chagrins, en train de s'écrouler comme son château en Italie.
Elle  tente de surnager  entre son frère gravement malade, un désir de
maternité contrarié et une histoire d'amour usante.

Des doutes et des drames que le spectateur peut partager. Valeria
Bruni Tedeschi a le don, ou le goût, de toujours déceler dans ces
chagrins une bonne dose de drôlerie, de toujours regarder la vie avant tout
comme une tragicomédie. Résultat, dans l'excès parfois, même si le film est un peu
foutraque, cette drôlerie 'l'emporte.

Même si les situations, Valeria Bruni Tedeschi le
reconnait, sont inspirées de sa propre vie, elle en retient avant tout l'émotion
et c'est comme cela que l'on passe aisément de la réalité a la fiction, de la
famille Bruni Tedeschi à une famille de cinéma.

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