Marianne Faithfull, la noblesse du rock
L'ironie du titre , ("Embrasse londres de ma part") se mesure avec le souvenir des débuts tapageurs de Marianne Faithfull, quand son minois de jeune fille innocente apparait à 17 ans dans le sillon sulfureux des Rollling Stones qui lui écrive sa première chanson (As Tears Goes By ). Mais l'Establishment digère mal qu'une fille d'aristocrates se plie a l'adage « sex, drogue et rock'n’roll » : Londres et sa presse impitoyable lui feront payer cher, au point de la faire fuir.
* « Evidemment , il y avait la drogue, le sexe, mais ce qui comptait c’était surtout la musique …maintenant j’ai stoppé ça depuis des années, et il me reste toujours la musique, écrire des chansons, faire des disques, travailler avec ces musiciens géniaux : ça, ça m’amuse beaucoup.
Aujourd’hui ce que j’aime c’est être à la maison, au calme, si possible à minuit devant un feu de cheminée, avec la lune : voilà mon idée du paradis . Moi je une artiste en activité…Et tous ces trucs d’icône et de légende , ce sont des salades ! » *
Aujourd'hui installée entre Paris et l'Irlande, Marianne Faithfull jette un regard ironique et lucide sur ses débuts, sa plongée dans l'héroïne, sa rédemption et son nouveau statut de légende du rock chic, bonne à ranger quelque part entre Lou Reed et Nick Cave.
Ce dernier, comme Anna Calvi ou Roger Waters compte d'ailleurs parmi ceux qui lui ont écrit ces nouvelles chansons, mêlées de textes de sa main, mûris pendant une longue période de convalescence. Une fois de plus Marianne Faithfull s'est relevé, pour clamer haut et fort qu'elle reste une artiste encore bien vivante, et pas l'une de ces icones d'une époque déja morte.
A lire : " Marianne Faithfull, l'album d'une vie " éditions Rizzoli NY, dirigé par Marianne Faithfull et François Ravard, préface de Salman Rushdie.
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