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« Les révolutions de Jacques Koskas » l’humour juif d’un loser magnifique

Il n’est pas interdit de rire en cette rentrée littéraire, grâce à Olivier Guez qui publie chez Belfond un premier roman teinté d’humour juif et de tendresse pour son personnage.
Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (© Belfond)

Jacques Koskas, ou les tribulations d'un trentenaire au début des années 2000, journaliste dilettante à "La Turbine" journal économique, velléitaire en diable, obsédé sexuel, il est grand temps pour lui d'entamer ses révolutions et ça passe par son identité religieuse très perturbée.

Jacques Koskas est séfarade par son père, sa famille vit à Strasbourg, lui à Paris et il se rêve Ashkénaze, vieux complexe des juifs d'Afrique du nord face aux juifs d'Europe Centrale, partie du vieux continent qu'il arpente à la recherche d'un paradis perdu dans l'ancien empire hostro-hongrois, Jacques Koskas, très mauvais pratiquant, célibataire endurci désespère ses parents, ses maîtresses, son patron. Il veut dévorer le monde, multiplie les tentatives et développe un art subtil de l'échec. C'est hilarant quand il se croit agent de joueur de football au Brésil, quand il écrit un traité intitulé "Israël une révolution érotique", tendrement pathétique quand il tombe éperdument amoureux d'une belle musicienne berlinoise.

Olivier Guez s'amuse de ce personnage de loser perdu entre autres dans sa culture juive.

Mais ce n’est pas que drôle, c'est très bien écrit, Olivier Guez, maîtrise l'art si difficile d'écrire comme parlent ses personnages, c'est touchant aussi, ce Koskas est effectivement une tête à claques mais pas seulement, il est dans son époque, idéaliste et il paiera le prix de ses errements immatures.

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