"Elvis & Nixon" : une rencontre improbable racontée de façon finement drôle
C’est, parait-il, la photo la plus demandée aux archives de la Maison Blanche : la poignée de mains entre Elvis Presley et Richard Nixon a été immortalisée le 21 décembre 1970 à la Maison Blanche. Ce sont ces coulisses, en partie réelles et en partie romancées, que raconte, avec beaucoup d’humour, "Elvis & Nixon". Et pourtant, le rendez-vous n’était pas évident car si le King souhaitait s’entretenir avec le président des Etats-Unis pour le convaincre d’avoir une mission secrète pour le FBI, l’hôte de la Maison Blanche, en revanche, semblait beaucoup moins enclin à ce tête à tête avec la star adulée.
Il faudra beaucoup de patience pour que les conseillers du président le convainquent de l’intérêt électoral d’une telle entrevue. La rencontre en elle-même ne dure qu’une partie du film mais c’est une séquence plus que réjouissante, jubilatoire. Kevin Spacey,le président de la série "House of Cards" campe un Nixon soupe au lait et grossier plus vrai que nature. Quant à Michael Shannon lunettes de soleil sur le nez et chaîne en or sur la poitrine, il est tout simplement sidérant. Il ne ressemble pas à Elvis Presley et pourtant, il l’incarne littéralement. Une rock-star que l’on découvre d’ailleurs très conservateur amateurs d’armes et collectionneur de médailles. C’est d’ailleurs là l’autre réussite du film.
En plus d’être follement drôle il dresse le portrait d’un homme excentrique seul et en prise avec ses tourments aux confins de la folie. À ne surtout pas rater, donc : "Elvis et Nixon" de Liza Johnson, c’est en salle à partir de ce mercredi.
Comme chaque été quelques films ressortent en salle en version restaurée
C’est le cas, cette semaine sur une vingtaine d’écrans, partout en France, de deux bijoux du cinéma de la fin des années 90, chacun dans son genre. D’abord : "Fargo", 20 ans après sa sortie, l’humour des frères Coen ne s’évente pas et dans un tout autre genre : "L’été de Kikujiro" le plus grand succès en France du Japonais Takeshi Kitano. C’est beau, c’est poétique et incroyablement émouvant sur l’enfance.
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