Sarkoy et Hollande s'expriment sur l'homosexualité
Photo grand format à
la une de l'Humanité, qui s'offre quatre pages pour revenir sur cet évènement :
120.000 personnes réunies place de la Bastille à Paris, pour écouter le discours de
Jean-Luc Mélenchon... 120.000, c'est le chiffre des organisateurs... Et que
dit la police ? Rien, explique le Parisien : la préfecture de police n'a prévu
aucun dispositif de comptage, car il s'agissait d'une manifestation à caractère
politique... Et au moins sur ce point là, tout le monde est d'accord...
"Mélenchon frappe fort à la Bastille", titre Ouest France. Tous les journaux,
même le Figaro, soulignent la démonstration de force du candidat du Front de
Gauche. L'Humanité évoque même un tournant dans la campagne présidentielle.
Réinventer la manifestation de rue en guise de meeting de campagne, il fallait
oser, ajoute Bruno Dive, dans Sud-Ouest. Pour lui, Mélenchon est en train de
bousculer la campagne. Il est le seul à avoir régulièrement progressé,
jusqu'à franchir le seuil symbolique de 10 % des intentions de vote, sans que
personne n'y prenne garde. Et selon Bruno Dive, cette ascension traduit une
révolte, pour l'heure pacifique, mais une révolte dont Nicolas Sarkozy comme
François Hollande feraient bien de tenir le plus grand compte.
Mélenchon qui
bouscule la campagne, c'est aussi ce que retient Paul Quinio dans Libération,
qui parle de coup de jeune et d'enthousiasme, mais avec un bémol : le candidat du Front de Gauche n'a pas
profité de sa tribune géante pour convaincre qu'il disposait d'un programme
contre la crise. Bémol également sous la plume de Paul-Henri du Limbert, dans
son éditorial du Figaro. Il évoque le difficile rapprochement qui devra
s'opérer entre Jean-Luc Mélenchon et François Hollande, en vue du second tour
de la présidentielle, et selon lui, ce qui se trame à gauche est assez flou et
un peu fou.
Pas de meeting, par
contre, pour Angela Merkel, et c'est bien ce qui fache la chancelière
allemande...
C'est une information
de l'hebdomadaire Der Spiegel, reprise ce matin par Libération et Les
Echos. La chancelière n'aurait pas apprécié les déclarations de Nicolas
Sarkozy.
Une campagne électorale, c'est l'affaire des Français, a lancé le chef
de
l'Etat, pour expliquer qu'Angela Merkel viendrait à un moment ou à un
autre en
France, mais pas à un de ses meetings. Des propos un peu difficile à
avaler
pour la chancelière, qui avait promis son soutien au président sortant.
Du
coup, elle aurait manifesté sa mauvaise humeur devant ses proches
collaborateurs et également auprès de Nicolas Sarkozy, quelques jours
plus
tard, en marge du sommet de Bruxelles...
Tout autre chose : le
Parisien se demande si on va bientôt voir des footballeuses voilées.
Le journal nous
apprend que la Fédération international de football a accepté le principe le 3
mars dernier : les footballeuses pourront porter le voile lors des compétitions
organisées par la FIFA... Il faudra pour cela modifier le règlement.. Ce
devrait être fait le 2 juillet prochain, selon le Parisien... La demande a été
faite par le frère du roi de Jordanie, qui est aussi vive-président de la
FIFA... Nous sommes heureux de permettre aux femmes du monde entier d'avoir
accès au football : voilà ce que dit Jérome Valcke, le secrétaire général de la
Fédération, mais cette décision fait hurler les féministes... Asma Guenifi, la
présidente de Ni Putes Ni Soumises, évoque le lobbying intense des pays riches
du moyen-Orient, notamment le Qatar, qui rappelons-le, organisera la coupe du
monde de football en 2022... Et la France dans tout cela ? Eh bien la
Fédération française de football refuse d'évoquer le sujet pour l'instant, mais
son règlement interdit de genre de situation... Quant au ministère de
l'Intérieur, il précise que d'un strict point de vue de la loi, une joueuse de
football peut porter un voile...
Et puis un
anniversaire sans cérémonie...
Aujourd'hui,
on célèbre les 50 ans du cessez-le-feu qui mettait fin à la guerre
d'Algérie. Les journaux y reviennent très largement ce matin et
heureusement qu'ils sont
là, parce que du coté officiel : rien... Pas de commémoration officielle
en
Algérie, même discrétion en France. Dans le Figaro, Marc Laffineur, le
secrétaire d'Etat aux anciens combattants, s'explique : selon lui,
commémorer
un évènement qui couta tant aux harkis et aux Européens d'Algérie, ce
serait
abdiquer la décence et la dignité, ce serait oublier l'Histoire qui nous
a
faits. Finalement, il est des blessures qui ne se referment pas vite,
conclut
Jean Levallois dans la Presse de la Manche, des blessures qui témoignent
peut-être d'un destin commun, dont nous n'avons pas su écrire ensemble
la
légitime évolution.
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